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Bruno Romagny

Pôle(s), axe(s) (plusieurs réponses possibles
  • Usages
Discipline(s) Sciences économiques
Résumé de vos thématiques de recherche en 5 mots clés Relations natures-sociétés, communs, gouvernance, durabilité, agroécologie, transitions
Votre / vos questionnement(s) scientifique(s) en 15 lignes maximum  Mes travaux portent sur les problématiques de gouvernance et sur les modes d'appropriation des ressources renouvelables (poissons, eaux, forêts, pâturages, etc.). J’ai d’abord travaillé sur la filière des pêches maritimes en Côte d’Ivoire (1997-2000), puis sur des questions de gestion de l’eau et de lutte contre la désertification dans le sud-est tunisien (2002-2006). A partir de 2003, je me suis engagé dans diverses thématiques de recherche au Maroc : systèmes coutumiers de gestion des ressources (adgals, eau agricole, etc.), forêts domestiques (arganeraie…), filières et dispositifs de valorisation des produits de terroir (huile d’argan, safran, etc.), évaluation du rôle des femmes rurales au sein des coopératives et des exploitations familiales du sud du Maroc, réserves de biosphère et ODD, transtion agroécologique autour de la Méditerranée (Maroc, Tunisie, France...), etc. Depuis 2023, je coordonne le projet de recherche-action intitulé "Cultures en terrasses dans la Roya", financé par la Fondation de France
Interlocuteurs, collaborations académiques et non académiques Les partenaires scientifiques de l'ex LMI MediTer (2011-2021) : UM5-Rabat et UCA de Marrakech (Maroc), université de la Manouba (Tunis)… Les partenaires non académiques : convention (avenant pour la renouveler en 2022) avec le Réseau des initiatives en agroécologie au Maroc (RIAM, https://reseauriam.org/) ; contacts avec le monastère de Saorge géré par les Monuments de France (vallée de la Roya, Alpes Maritimes, http://www.monastere-saorge.fr/) autour de son projet de centre agroécologique, etc.
Méthodes, sources (sciences participatives, archives, écritures alternatives...) Au niveau méthodologique, je me suis toujours efforcé de tester un ensemble d’approches issues de la littérature ou de projets comparables que je pensais adaptées aux différents contextes dans lesquels j’ai travaillés, que ce soit en termes de groupes de recherche auxquels j’ai appartenus, ou en raison de la nature des données collectées et du type de questionnement scientifique. Les principales méthodes mobilisées dans mes travaux sont : (i) la modélisation mathématique et la simulation (principalement durant ma thèse) ; (ii) l’analyse économétrique sur des statistiques de pêche collectées en Côte d’Ivoire ; (iii) les systèmes multi-agents avec la volonté de simuler les stratégies des agriculteurs vis-à-vis des ressources en eau dans un micro bassin versant du sud-est tunisien (expérience inachevée par manque de compétence technique) ; (iv) de façon plus classique, la collecte de faits empiriques et de données sous diverses formes (enquêtes par échantillonnage et zonage à partir de questionnaires fermés, entretiens semi-directifs, etc.), de la conception des questionnaires jusqu’à la création de bases de données ; (v) les monographies sectorielles et territoriales, l’observation directe sur le terrain ; (vi) la réalisation de capsules vidéo (format court) sur les terrasses du Sud de la France.
Vos terrains  A part mon premier terrain (1997-2000) situé sur le littoral ivoirien (port de pêche d’Abidjan et zone côtière de Grand Bassam à San Pedro), et les missions effectuées sur le thème des pêches au Sénégal, Mali, Gabon et au Mozambique, je travaille depuis les années 2000 essentiellement sur des terrains situés en zones rurales et/ou marginales (arrière-pays…) au Maghreb (Tunisie et Maroc).
Un de vos projets en cours ou à venir en 10 lignes maximum Je coordonne un projet de recherche-action intitulé "Cultures en terrasses dans la Roya" (2023-2025), financé par la Fondation de France. Dans ce projet, en croisant divers regards et différentes approches (expérimentale, scientifique, citoyenne), nous souhaitons questionner mais aussi promouvoir le rôle des espaces de terrasses en tant que potentiel nourricier, facteur de résilience et de relocalisation alimentaire, support d'innovations (sociales, techniques...) et de lien social face aux transformations actuelles et aux aléas climatiques. Pour cela, nous nous intéresserons principalement aux terrasses de la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes) qui illustrent bien la problématique de la résilience d'un territoire dans un contexte post-catastrophe, après le passage de la « tempête Alex » en octobre 2020. Pour accompagner les acteurs de la vallée qui portent des projets agroécologiques, nous testerons la co-construction de lieux d’expérimentation adaptés aux espaces de terrasses méditerranéens. Un des principaux objectifs est de proposer une stratégie d’essaimage sur d’autres espaces de terrasses (au Maghreb en particulier) et de nouvelles configurations d’action, en repérant comment les enjeux de l'agroécologie sont retraduits en termes d'innovations socio-territoriales.
Vous pouvez partager ici vos projets, intentions futur.e.s (prochain projet du LPED à partir de 2024. (10 lignes maximum) Mon projet scientifique concerne l’étude des processus socioéconomiques, politiques, historiques et territoriaux qui accompagnent les dynamiques engagées ou se revendiquant de la transition agroécologique en Méditerrané. Avec ce projet, je souhaite mobiliser de nouveaux partenaires et différentes démarches scientifiques, en particulier dans le champ des SHS et des sciences du vivant. Il s’agirait de construire un cadre de référence pluridisciplinaire permettant d’analyser comment se déploie l’agroécologie, sur quels territoires, selon quelles logiques individuelles et/ou collectives, avec quelles perspectives et dans quels contextes réglementaires, institutionnels et politiques ? Partant du Maroc, et notamment de l’héritage scientifique et institutionnel d’une décennie de travaux menés en partenariat au sein du LMI MediTer (2011-2021), cette réflexion a vocation à se développer dans une démarche de mise en perspective avec d’autres terrains méditerranéens (Tunisie, Algérie, France…).