Vers un fil de discussion collaborative

Mélanie Jacquemin, Laure Moguerou, Valérie Delaunay
WORK IN PROGRESS le 11 sept. 2018....

En résumé
Cet article retrace une expérience d'échange collaboratif avec une équipe de travailleurs sociaux dans une ONG qui propose un accueil d'enfants en ruptures. Cet échange a répondu à un besoin de donner une écoute égale à l'ensemble des travailleurs afin de pouvoir observer les représentations et les pratiques autour des enfants migrants.
Différentes séances de discussion ont été organisées par petits groupes afin de s'adapter aux disponibilité des personnels et la carte mentale a été utilisée comme outil de synthèse et de suivi des discussions reprises d'un groupe à l'autre.
Les résultats de ces échanges sont de différents ordres : ils ont permis 1) de dresser un panorama des représentations relatives aux enfants migrants et un panorama des cas concrets rencontrés ; 2) de développer un esprit de cohésion et de communication au sein de l'équipe ; 3)
Le contexte
Dans ses interactions avec les 9 membres de l'équipe du centre d'accueil avec lequel elle était en contact depuis 1 an1/2, en général séparément, la chercheur.e est partie du constat que c'était toujours les mêmes qui lui parlaient, or elle souhaitait accéder au point de vue et au récit d'expérience de chacun.e. Pour cela, elle a voulu instaurer un mode de discussion collaboratif.

Besoin de départ
Tous les membres de l'équipe sont travailleurs sociaux, éducateurs spécialisés ou animateurs et ont une expérience plus ou moins longues dans des structures (étatiques ou privées) de protection/d'aide à l'enfance. Le postulat était que chacun.e pouvait apporter un éclairage intéressant (par ses représentations, par ses expériences personnelles et professionnelles), d'où le besoin de faire parler tout le monde dans l'équipe sur la question des enfants en migration à Zig. Parce que cette structure fonctionne selon un esprit coopératif, cela semblait possible, mais avec certaines difficultés car concrètement les pratiques restent organisées sur des principes hiérarchiques et statutaires et ne sont pas vraiment collaboratives.
L'objectif et la proposition étaient de travailler sur la question des enfants en mobilité à Ziguinchor et de recueillir le point de vue de chacun.e dans l'équipe. En termes d'animation, utiliser une carte mentale vidéo-projetée permettait d'avoir un support commun et "vivant", en temps réel.
Plusieurs contrainte de temps et d'organisation devaient être prises en compte : le temps disponible des agents pouvait se prendre quasi exclusivement sur le temps de sieste des enfants (env. de 15h à 16h); à tour de rôle par 2, certain.e.s sont de service la nuit. Par conséquent, la proposition était de travailler en petits groupes, avec la consigne de se sentir libre de participer : quand ils/elles veulent, quand ils/elles peuvent.

Les différentes étapes
Le processus nommé "fil de discussion collaborative" a été proposé aux membres du centre d'accueil de l'ONG FAP (hors direction), soit 9 agents.
L'organisation des séances à du faire face aux disponibilités variables des personnels qui n'étaient libre en journée que lors de la sieste des enfants et lorsqu'ils n'étaient pas en service de nuit.
Les séances ont donc été souples, rassemblant environ 3-5 personnes pour parler pendant 30 mn.
La première séance a permis de présenter la méthodologie et de recueillir l'accord pour participer à ce fil de discussion.
Lors des séances suivants, la carte mentale a été alimentée au fil des discussion et les échanges ont été enregistrés.
A la fin de chaque séance , un "Tour de météo" par rapport à la méthode instauré.
Une séance commune de présentation de la carte a été organisée afin de partagé les information rassemblées avec la direction et de lancer un débat général.
Des séances autour de cas concrets sont en cours, afin de dépasser les idées reçues qui ont souvant été exprimées
Ingrédients
Quels résultats...

quels conseils donneriez vous à une personne qui
difficulté principale : rencontre en grand groupe
le fait de travailler en petit groupe est répétitif, certains se retrouve plus souvent dans les groupes.
--> comment faire intégrer ces rencontre dans le fonctionnement de l'ONG ?

difficulté d'animer, de prendre des notes, de remplir la carte mentale : assymétrie dans

Si c'était à refaire
autres trucs à ajouter...