Gastineau Bénédicte
Mon métier, ma fonction
Chercheure
Nom de la structure
IRD-LPED
Ville
Marseille
La vulnérabilité à la croisée de thématiques et de disciplines variées
La vulnérabilité à la croisée de thématiques et de disciplines variées
NumerosImpromptus
- #06
Résumé
Le terme « vulnérabilité », largement utilisé depuis les années 1970, renvoie à des cadres théoriques différents selon la culture académique, la discipline et la langue (Thomas, 2008). D’abord utilisé dans le cadre d’études liées aux aléas naturels, principalement américaines, il a, au fil du temps, été adopté ou discuté dans de nombreuses autres dimensions des sciences sociales à travers le monde (Becerra, 2012). Il y a aujourd’hui un « trop plein sémantique » puisqu’il évoque aussi bien la « pauvreté », la « précarité », la « dépendance », la « fragilité », l’« insécurité », « l’incertitude » ou « l’absence de régulation » que la « victimisation », ou simplement le « risque ». L’appréhension de la vulnérabilité émane de disciplines variées : anthropologie, démographie, économie, sociologie, etc. L’usage du mot « vulnérabilité » est ainsi caractérisé par sa transversalité tant d’un point de vue disciplinaire que thématique. C’est une notion plurielle (Brodriez-Dolino, 2016).
Année de publication
2020
Discipline
- Démographie
- Anthropologie
- Sociologie
Fichier : LaVulnerabiliteALaCroiseeDeThematiquesEt_file_1607696204078_impromptus-6-0-r.pdf
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Les sociétés rurales du Sud sont toutes vulnérables aux changements climatiques !
Les sociétés rurales du Sud sont toutes vulnérables aux changements climatiques !
Auteur.e.s
NumerosImpromptus
- #06
Résumé
À l’échelle du continent africain, les climatologues annoncent des changements climatiques inédits, même si leur ampleur, leur temporalité sont difficiles à prévoir. Dans ce contexte, les sociétés rurales africaines sont souvent présentées comme vulnérables et dans l’incapacité de s’adapter aux changements climatiques et plus généralement environnementaux. Ce chapitre discute la vulnérabilité de ces sociétés à partir d’expériences passées. Sans présager de l’avenir, il confirme que les sociétés sont capables de se pérenniser dans un contexte de changements (environnementaux, climatiques). Les sociétés ont une capacité endogène à s’adapter en modifiant leurs systèmes sociaux (système de genre, relations entre générations, migration, fécondité) et leurs systèmes de production agricole. Toutefois, pour favoriser la plasticité endogène des sociétés rurales africaines, les Etats via les politiques publiques jouent un rôle de premier plan : plus les revenus agricoles sont sécurisés, plus les filières sont organisées, plus les droits fondamentaux des populations (éducation, santé, eau potable, démocratie…) sont respectés, plus l’adaptation aux changements climatiques sera facile.
Abstract
On the scale of the African continent, climatologists predict unprecedented change, event if its scale and temporality are difficult to predict. In this context, rural African societies are often presented as vulnerable and unable to adapt to climate and more generally environmental change. This chapter discusses the vulnerability of rural African societies in the light of past experiences. Without predicting the future, it confirms that societies can be resilient in a context of change, they have an inner capacity to adapt by modifying their social systems (gender systems, intergenerational relations, migration, fertility) and their agricultural production systems. However, to reinforce this inner plasticity of rural African societies, States, via their public policies, have a major role to play : the more secure the agricultural incomes are, the more organized the agricultural sector and the more respected the fundamental rights of populations (in terms of education, health, drinking water, democracy…), the easier it will be to adapt to climate change.
Année de publication
2020
Discipline
- Démographie
Fichier : LesSocietesRuralesDuSudSontToutesVulnera_file_1607696204078_impromptus-6-7-r.pdf
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Préface: Genre et études en sciences sociales en Afrique
Préface: Genre et études en sciences sociales en Afrique
Auteur.e.s
NumerosImpromptus
- #02
Année de publication
2017
Discipline
- Démographie
- Sociologie
Fichier : PrefaceGenreEtEtudesEnSciencesSocialesE_file_1607696204078_impromptus-2-pref-r.pdf
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Proposer une lecture genrée de la cour de récréation dans les écoles primaires à Cotonou (Bénin)
Proposer une lecture genrée de la cour de récréation dans les écoles primaires à Cotonou (Bénin)
Auteur.e.s
NumerosImpromptus
- #02
Résumé
Depuis 15 ans, de nombreuses réformes des systèmes scolaires africains ont permis d’améliorer l’offre et la demande scolaires. Les filles en ont généralement profité et leur taux de scolarisation s’est accru. Si les réformes ont eu des effets sur la parité par sexe, on peut légitimement s’interroger sur l’impact de ces interventions sur les relations de genre. Certes, les politiques d’éducation récentes intègrent souvent un volet genre mais la prise en compte du genre est souvent confondue avec celle du sexe. Du point de vue des chercheurs en sciences sociales, genre et sexe ne se confondent pas. Comparer les taux de scolarisation, de redoublement ou d’abandon des filles avec ceux des garçons ne suffit à « faire du genre ». Le genre n’est pas une variable : c’est bien plus que cela. C’est un concept complexe qui, appliqué au domaine de l’éducation, ouvre un vaste champ de questionnement. Les chercheurs peuvent, par exemple, s’interroger sur la contribution des manuels scolaires à la représentation des rôles de genre, sur le poids des stéréotypes de genre dans les filières d’orientation des élèves, sur les systèmes de sanction et de punition qui, souvent, confortent les différences de genre, etc. La quasi-totalité des recherches sur genre et scolarisation se sont intéressées à des écoles des pays du Nord. Dans ce chapitre, nous entrons cette fois-ci dans le quotidien, des écoles africaines. Il s’agit de voir comment, au sein des cours de récréation des écoles primaires, se fait l’apprentissage par les garçons et les filles des « rôles de sexe » différents, dans un contexte urbain africain. Nos propos se concentrent sur Cotonou au Bénin.
Abstract
For fifteen years numerous school system reforms have been implemented across Africa and have helped improve supply and demand in education. These reforms have mostly benefited girls whose enrolment rates have increased. Although reforms have influenced sex parity, one may rightfully question their impact on gender. Recent education policies often incorporate gender, but the concepts of gender and sex are often confused. According to social scientists, gender and sex are not the same. The comparison of sex-specific enrolment, repetition, or drop-out rates is not sufficient to conclude that a gender perspective is used in the analysis. There is more to gender than just a variable. Gender is a complex concept that opens up a whole series of questions when applied to education. For instance, researchers may examine the role of school textbooks on the representation of gender roles, how gender stereotypes influence directions taken by students, sanctioning and punishment systems that often strengthen gender differences, etc. Nearly all researchers working on gender and education have focused on schools in developed countries. In this chapter we carefully consider schools in Africa. Our aim is to examine how boys and girls learn their “gender roles” within schoolyards in Cotonou (Benin).
Année de publication
2016
Discipline
- Démographie
- Sociologie
Fichier : ProposerUneLectureGenreeDeLaCourDeRecre_file_1607696204078_impromptus-2-4-r.pdf
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