Les régimes de prévoyance sociale au Burkina Faso, Sénégal et Togo
Sous-titre
Consolidation budgétaire, extension de la cou-verture et intégration régionale
Auteur.e.s
NumerosImpromptus
- #04
Résumé
Pour comprendre la situation actuelle des systèmes de retraite en Afrique de l’Ouest, il convient de revenir sur leur introduction du temps de la colonisation. Le droit de la sécurité sociale est intimement lié au droit du travail et ce encore maintenant dans la mesure où la définition légale du travailleur exclut de la protection sociale près de 80 % de la population. Nous expliquons en quoi la mise en place des premières institutions de prévoyance a conditionné le fonctionnement de celles d’aujourd’hui puis étudions trois trajectoires nationales (Burkina Faso, Sénégal, Togo). Bien qu’étant toutes de type « bismarckien », elles possèdent des particularités et se trouvent dans des situations différentes. Enfin, sont abordées les réformes possibles et les dynamiques actuelles qui prennent corps dans ces trois pays, et plus généralement en Afrique de l’Ouest.
Abstract
To understand the current state of pension systems in West Africa, we need to study their introduction at the time of colonization. Social Security Law is closely linked to Labor Law, even still now as the legal definition of the worker excludes from social welfare about 80 % of the population. We show how the setting of the first pension institutions still conditions their current functioning. We analyse three national trajectories (Burkina Faso, Senegal, Togo). Although are all are of a “Bismarckian” type, each country has its own particularities and current situations therefore differ. Finally, we will deal with possible reforms and current dynamics which take shape in these three countries, and more generally in West Africa.
Année de publication
2018
Discipline
- Anthropologie
- Sociologie
Fichier : LesRegimesDePrevoyanceSocialeAuBurkinaFa_file_1607696204078_impromptus-4-9-r.pdf
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Femmes africaines et vulnérabilité, la situation est-elle en train de changer ?
Auteur.e.s
NumerosImpromptus
- #06
Résumé
En Afrique subsaharienne, il existe une pauvreté et une vulnérabilité relatives des femmes comparées aux hommes. Afin d’y remédier, les politiques s’accordent sur la nécessité de lever les barrières limitant l’accès des femmes aux finances et aux ressources et sur le principe d’une mobilisation conjointe des époux pour la sauvegarde des intérêts de la famille, la protection et l’éducation des enfants. Cette contribution s’intéresse aux conditions effectives d’une mise en pratique de tels principes égalitaires dans deux grandes villes ouest-africaines : Lomé (Togo) et Cotonou (Bénin). Les tensions conjugales associées au travail rémunéré des femmes hors du foyer sont analysées. Les analyses montrent que la vulnérabilité des femmes est fonction de leur capacité à faire changer l’équilibre des rapports de pouvoirs avec les hommes. Il apparait que, bien plus que l’éducation, l’autonomie économique, loin d’être totalement émancipatrice, assure néanmoins aux femmes des marges de manœuvre et de liberté plus grandes.
Abstract
In Subsaharan Africa, there is a relative poverty and vulnerability of women compared to men. In order to remedy to this inequity, public policies agreed on the need to remove barriers limiting women’s access to finance and resources and on the principle of a joint mobilization of spouses to safekeeping the interests of the family, the protection and the education of children. This chapter focuses on the effective conditions of application of such egalitarian principles in two West African cities : Lomé (Togo) and Cotonou (Benin). Marital tensions/conflicts associated with women’s paid work outside the home are analysed. Analyses show that the vulnerability of women depends of their ability to change the balance of power relations with men. It appears that much more than education, economic autonomy, far from being entirely emancipatory, nevertheless provides women with greater room for maneuver and freedom.
Année de publication
2020
Discipline
- Démographie
- Sociologie
Fichier : FemmesAfricainesEtVulnerabiliteLaSituatio_file_1607696204078_impromptus-6-3-r.pdf
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Mise en couple et devenir des unions
Sous-titre
Comparaison de deux capitales ouest-africaines, Cotonou et Lomé
NumerosImpromptus
- #08
Résumé
Les études sur le mariage en Afrique s’intéressent à la façon dont les unions se forment et se défont. Peu d’études s’intéressent cependant à la relation entre les deux. Cet article vise à étudier comment le type de cérémonie scellant officiellement le mariage peut influencer le devenir de cette union dans deux villes d’Afrique de l’Ouest : Cotonou (Bénin) et Lomé (Togo). Nous cherchons également à savoir si les unions non formalisées sont plus fragiles que les unions formalisées.
Les données utilisées sont tirées d’une enquête réalisée en 2012 dans le cadre du programme ANR FAGEAC (Famille Genre et Activités en Afrique de l’Ouest) auprès d’un échantillon de plus de 1.000 individus dans chaque ville. Les analyses révèlent l’existence de modèles différents d’entrée en mariage dans les deux pays. Des similitudes sont toutefois observées en ce qui concerne la manière dont les couples formalisent leurs unions, ainsi que la mobilité conjugale. Dans les deux villes, un quart des unions n’a donné lieu à aucune cérémonie officielle. La moitié des unions est scellée uniquement par le droit coutumier sans passage à la mairie, à l’église, ou à la mosquée. Il apparaît également que lorsque la première union se termine par une rupture ou un veuvage, les suivantes restent souvent sans aucun type de formalisation. Dans les deux villes, les unions scellées civilement et/ou religieusement semblent plus
stables.
Ces résultats renvoient probablement à un environnement économique difficile qui bouscule les modes de mise en union. Ils suggèrent également une certaine dérégulation de la mise en union notamment chez les jeunes générations, en particulier à Lomé.
Les données utilisées sont tirées d’une enquête réalisée en 2012 dans le cadre du programme ANR FAGEAC (Famille Genre et Activités en Afrique de l’Ouest) auprès d’un échantillon de plus de 1.000 individus dans chaque ville. Les analyses révèlent l’existence de modèles différents d’entrée en mariage dans les deux pays. Des similitudes sont toutefois observées en ce qui concerne la manière dont les couples formalisent leurs unions, ainsi que la mobilité conjugale. Dans les deux villes, un quart des unions n’a donné lieu à aucune cérémonie officielle. La moitié des unions est scellée uniquement par le droit coutumier sans passage à la mairie, à l’église, ou à la mosquée. Il apparaît également que lorsque la première union se termine par une rupture ou un veuvage, les suivantes restent souvent sans aucun type de formalisation. Dans les deux villes, les unions scellées civilement et/ou religieusement semblent plus
stables.
Ces résultats renvoient probablement à un environnement économique difficile qui bouscule les modes de mise en union. Ils suggèrent également une certaine dérégulation de la mise en union notamment chez les jeunes générations, en particulier à Lomé.
Abstract
Studies of marriage in Africa generally focus on how unions are formed and dissolved. Few studies, however, examine the relationship between the two. The aim of this article is to study how the type of ceremony (traditional, religious or civil) that officially seals a marriage, can influence the fate of this union in two West African cities: Cotonou (Benin) and Lomé (Togo). We also investigate whether non-formalized unions are more fragile than formalized ones.
The data used come from a survey carried out in 2012 as part of the ANR FAGEAC (Famille Genre et Activités en Afrique de l’Ouest) program, involving a sample of over 1,000 individuals in each city. The analyses reveal the existence of different patterns of marriage entry in the two countries. However, similarities were observed, for example in the way couples formalized their unions, and in marital mobility. In both cities, a quarter of unions do not involve any formal ceremony. Half of all unions are sealed solely by customary law, with no need to go to the town hall, church or mosque. Trends are more significant among younger generations, particularly in Lomé. It also appears that when the first union ends in break-up or widowhood, subsequent ones often remain without any form of formalization.
In both cities, civilly and/or religiously sealed unions appear to be more stable and therefore less prone to break-up than informal unions. These results probably refer to a difficult economic environment that shakes up union patterns. They also suggest some deregulation of union formation, particularly among the younger generations, especially in Lomé. Further qualitative research is needed to understand the social logic that underpin these practices.
The data used come from a survey carried out in 2012 as part of the ANR FAGEAC (Famille Genre et Activités en Afrique de l’Ouest) program, involving a sample of over 1,000 individuals in each city. The analyses reveal the existence of different patterns of marriage entry in the two countries. However, similarities were observed, for example in the way couples formalized their unions, and in marital mobility. In both cities, a quarter of unions do not involve any formal ceremony. Half of all unions are sealed solely by customary law, with no need to go to the town hall, church or mosque. Trends are more significant among younger generations, particularly in Lomé. It also appears that when the first union ends in break-up or widowhood, subsequent ones often remain without any form of formalization.
In both cities, civilly and/or religiously sealed unions appear to be more stable and therefore less prone to break-up than informal unions. These results probably refer to a difficult economic environment that shakes up union patterns. They also suggest some deregulation of union formation, particularly among the younger generations, especially in Lomé. Further qualitative research is needed to understand the social logic that underpin these practices.
Année de publication
2024
Discipline
- Démographie
- Sociologie
Fichier : LES_IMPROMPTUS_8__Chap_04__V25.pdf
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