Femmes africaines et vulnérabilité, la situation est-elle en train de changer ?
Femmes africaines et vulnérabilité, la situation est-elle en train de changer ?
Auteur-trice
NumerosImpromptus
- #02
Résumé
En Afrique subsaharienne, il existe une pauvreté et une vulnérabilité relatives des femmes comparées aux hommes. Afin d’y remédier, les politiques s’accordent sur la nécessité de lever les barrières limitant l’accès des femmes aux finances et aux ressources et sur le principe d’une mobilisation conjointe des époux pour la sauvegarde des intérêts de la famille, la protection et l’éducation des enfants. Cette contribution s’intéresse aux conditions effectives d’une mise en pratique de tels principes égalitaires dans deux grandes villes ouest-africaines : Lomé (Togo) et Cotonou (Bénin). Les tensions conjugales associées au travail rémunéré des femmes hors du foyer sont analysées. Les analyses montrent que la vulnérabilité des femmes est fonction de leur capacité à faire changer l’équilibre des rapports de pouvoirs avec les hommes. Il apparait que, bien plus que l’éducation, l’autonomie économique, loin d’être totalement émancipatrice, assure néanmoins aux femmes des marges de manœuvre et de liberté plus grandes.
Abstract
In Subsaharan Africa, there is a relative poverty and vulnerability of women compared to men. In order to remedy to this inequity, public policies agreed on the need to remove barriers limiting women’s access to finance and resources and on the principle of a joint mobilization of spouses to safekeeping the interests of the family, the protection and the education of children. This chapter focuses on the effective conditions of application of such egalitarian principles in two West African cities : Lomé (Togo) and Cotonou (Benin). Marital tensions/conflicts associated with women’s paid work outside the home are analysed. Analyses show that the vulnerability of women depends of their ability to change the balance of power relations with men. It appears that much more than education, economic autonomy, far from being entirely emancipatory, nevertheless provides women with greater room for maneuver and freedom.
Année de publication
2017
Discipline
- Démographie
- Sociologie
Fichier : FemmesAfricainesEtVulnerabiliteLaSituatio_file_1607696204078_les-impromptus-6-3c.pdf
Télécharger
Y’a-t-il un processus de construction d’une spécificité territoriale autour du figuier de Barbarie dans les montagnes Ait Baâmrane (arrière-pays de Sidi Ifni) ?
Y’a-t-il un processus de construction d’une spécificité territoriale autour du figuier de Barbarie dans les montagnes Ait Baâmrane (arrière-pays de Sidi Ifni) ?
NumerosImpromptus
- #05
Résumé
Dans les montagnes des Aït Baâmrane, arrière-pays de Sidi Ifni, le figuier de Barbarie est devenu une culture qui domine le paysage, impliquant une restructuration de l’espace et une reconfiguration des rapports au territoire et à ses ressources. C’est une culture qui, malgré ses fonctionnalités agropastorales et son intégration dans le système de culture des exploitations, ne correspond pas forcément à une vocation du milieu. Son origine étrangère est localement attestée, et son histoire racontée rappelle les phases de son enracinement, puis de sa révélation comme ressource et un produit de terroir valorisable sous le signe distinctif d’une IGP « Cactus des Aït Baâmrane » générateur de toute une filière agricole. Derrière cette transformation du rôle territorial du figuier de barbarie, nous relevons l’effet d’une politique publique qui tente d’en faire la spécificité du pays Aït Baâmrane, et le moyen de son développement. Or les dispositifs mis en place et qui convergeraient vers une mise en filière agricole générant une valeur ajoutée
partagée ne semblent pas aboutir. Tous les constats convergent pour souligner leur échec partiel, dans la mesure où la commercialisation continue à profiter aux négociants les plus entreprenants qui dominent le marché. Dans le milieu des exploitants, en amont, le figuier de Barbarie, génère des revenus importants certes, mais irréguliers, et dont le coût en termes de conflits sociaux, notamment fonciers, est aussi important. L’expérience des coopératives n’a pas connu, non plus, une réussite optimale, car elles sont soumises à la compétition des entreprises privées et des circuits de commerce informel. Cet article compte apporter un éclairage sur la trajectoire d’une culture qui après avoir été enracinée dans le territoire et constitue un élément dans le système des représentations sociales, peine à devenir une spécificité d’un espace délimité pour les besoins du développement local.
partagée ne semblent pas aboutir. Tous les constats convergent pour souligner leur échec partiel, dans la mesure où la commercialisation continue à profiter aux négociants les plus entreprenants qui dominent le marché. Dans le milieu des exploitants, en amont, le figuier de Barbarie, génère des revenus importants certes, mais irréguliers, et dont le coût en termes de conflits sociaux, notamment fonciers, est aussi important. L’expérience des coopératives n’a pas connu, non plus, une réussite optimale, car elles sont soumises à la compétition des entreprises privées et des circuits de commerce informel. Cet article compte apporter un éclairage sur la trajectoire d’une culture qui après avoir été enracinée dans le territoire et constitue un élément dans le système des représentations sociales, peine à devenir une spécificité d’un espace délimité pour les besoins du développement local.
Abstract
In the Aït Baâmrane mountains, hinterland of Sidi Ifni, the prickly pear tree has become a crop that dominates the landscape, implying a restructuring of space and a reconfiguration of the relationship to the territory and its resources. It is a crop which, despite its agropastoral functions and its integration into the farming systems, does not necessarily correspond to a vocation of the environment. Its foreign origin is locally attested, and the history recalls the phases of its rooting, then its revelation as a resource and a local product that can be promoted under the distinctive sign of a PGI «Cactus des Aït Baâmrane» that generates an entire sector. Behind this transformation of the territorial role of the prickly pear tree, we note the effect of a public policy that tries to turn it into a specific feature of the Aït Baâmrane region, and the way to its development. However, the measures put in place and which would lead to the creation of a sector generating a shared added value do not seem to be achieving results. All the observations converge to underline their partial failure, insofar as commercialization continues to benefit the most entrepreneurial traders who dominate the market. Among the farmers, the prickly pear tree generates significant but irregular income, the consequences of which in terms of social conflicts, particularly land conflicts, are also significant. The experience of cooperatives has not been as successful as it could have been, since they are subject to the competition of private companies and informal trade networks. This article intends to provide insight into the trajectory of a culture which, after being rooted in the territory and constituting an element in the system of social representations, is struggling to become a specific characteristic of a space demarcated for the goals of local development.
Année de publication
2019
Discipline
- Ecologie
- Agronomie