Le système de retraite algérien à la croisée des chemins
Le système de retraite algérien à la croisée des chemins
Auteur-trice
NumerosImpromptus
- #04
Résumé
Le système de retraite algérien a été unifié pour les salariés du privé et du public (dont la gestion est assurée par la Caisse nationale des retraites, CNR) dès 1983 mais n’exclut pas pour autant les travailleurs indépendants, la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS) couvrant cette population. Face aux difficultés économiques et politiques qu’a connues l’Algérie dans les années 1990 et dans le cadre d’une politique de l’emploi conjoncturelle, la CNR avait alors décidé d’offrir des possibilités de départ en retraite avant 60 ans voire avant 55 ans. Ces dispositions étant couplées à des taux de pension relativement élevés, ce système de retraite présente un caractère plutôt généreux. Il exclue cependant une frange très importante de travailleurs du secteur informel. En effet, les taux de couverture de la population restent faible, inférieurs à 50 % aussi bien pour les actifs que pour les personnes âgées actuelles. Face à ce constat et dans un contexte d’allongement de l’espérance de vie, des réformes paraissent inévitables, d’autant que la chute des prix du pétrole a remis en cause les équilibres budgétaires déjà fragiles.
Abstract
- The Algerian pension system was unified for private and public employees (pension schemes are managed by the Caisse nationale des retraites, CNR) in 1983 but does not exclude the self-employed, the Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS) being in charge of this population. Faced with the economic and political difficulties encountered by Algeria in the 1990s and in the context of a short-termed employment policy, since the mid-1990s CNR has offered opportunities for retirement before the age of 60 and in some cases even before the age of 55. Coupled with relatively high pension rates, this system is relatively generous for the Algerian wage-earners and for the self-employed and their dependents, but excludes a very large group of workers in the informal sector. Indeed, the coverage rates of the overall population remain low, lower than 50 % for both the labour force and the current aged population. Faced with this situation and in the context of longer life expectancies, future reforms seem inevitable, all the more so as the fall in oil prices has called into question the already fragile fiscal balance.
Année de publication
2018
Discipline
- Economie
Fichier : LeSystemeDeRetraiteAlgerienALaCroiseeDe_file_1607696204078_2018_el-moudden-et-hammouda-c.pdf
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Note sur les Institutions de Long Séjour au Brésil
Note sur les Institutions de Long Séjour au Brésil
Sous-titre
Vers l’émergence d’un marché ?
Auteur-trice
NumerosImpromptus
- #04
Résumé
Au Brésil, vivre en maison de retraite est une réalité pour environ 84 000 individus soit moins de 1 % de l’ensemble des 60 ans et plus. En dépit de cette faible proportion, l’institutionnalisation des personnes âgées pose des problèmes « bons à penser » au regard du vieillissement de la population et des images de la vieillesse au Brésil. Cet article traite de deux de ces problèmes : le caractère négatif auquel les maisons de retraite se trouvent associées et l’émergence d’un marché de l’hébergement pour les aînés au Brésil. Dans un premier temps, nous interrogeons les raisons pour lesquelles l’accueil des personnes âgées en institution est considéré comme un choix par défaut, non voulu, voire interdit, qui s’impose seulement quand l’individu concerné a perdu son autonomie et ses liens avec le travail et la famille. Puis, nous nous appuyons sur les estimations selon lesquelles existe un déficit de plus de 500 000 places en institutions de long séjour au Brésil pour avancer l’hypothèse de la formation et du développement d’un véritable marché de l’hébergement pour personnes âgées dans les années qui viennent.
Abstract
In Brazil, living in a nursing home is a reality for about 84 thousand people. Despite low figures, the institutionalization of older persons raises some interesting issues about population aging and the image of older age in Brazil. This article deals with two of these issues: the negative perception of nursing homes for older people and the emergence of a housing market for the older population in Brazil. In the first part of the text, we argue that nursing homes in Brazil are considered a default, unwanted, or even prohibited choice among others, a choice only necessary when the individual concerned has lost his or her autonomy and professional as well as family bonds. We then build on the deficit of more than 500 thousand places in nursing homes to raise a hypothesis: the strengthening of a housing market for older persons in Brazil in the years to come
Année de publication
2018
Discipline
- Démographie
- Sociologie
Fichier : NoteSurLesInstitutionsDeLongSejourAuBre_file_1607696204078_2018_graeff-c.pdf
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Les systèmes de retraite en Iran face au défi du vieillissement à venir
Les systèmes de retraite en Iran face au défi du vieillissement à venir
Auteur-trice
NumerosImpromptus
- #04
Résumé
En Iran, la très rapide transition de la fécondité entamée au milieu des années 1980 et la baisse régulière de la mortalité ont conduit à une modification de la structure par âge de la population et enclenché par-là même le processus de vieillissement démographique. Ainsi, entre 1966 et 2011, la population âgée de 60 ans et plus est passée de 1,6 à 6,1 millions d’individus et, selon nos prévisions, pourrait dépasser les 10 millions en en 2025. Le système de retraite et le volet assurance maladie de la protection sociale seront donc confrontés à un défi d’importance, d’autant plus que les 5 caisses principales de protection sociale et les 14 caisses particulières de retraite iraniennes rencontrent d’ores et déjà de très grandes difficultés pour assumer leurs engagements vis-à-vis de leurs assurés. Par ailleurs, la grande majorité des personnes en âge d’être à la retraite ne bénéficient d’aucune pension de retraite et sont obligées de s’appuyer sur la solidarité familiale. Étant donné la crise économique aiguë et le taux élevé du chômage des jeunes, la prise en charge des membres âgés par les familles, notamment les moins favorisées, aggravera leurs difficultés financières et entraînera la paupérisation d’une grande partie d’entre elles dans un avenir proche.
Abstract
In Iran, a rapid fertility transition from the mid-1980s, along with a steady decline in mortality, led to a change in the age structure of the population, initiating the demographic aging process. Thus, between 1966 and 2011, the population aged 60 or over rose from 1.6 to 6.1 million individuals. According to our estimates, they would be slightly over 10 million in 2025. The pension and social protection system in terms of health insurance would thus face a major challenge. All the more so as the Iranian five main social security funds and the fourteen specific pension funds are already encountering great difficulties in fulfilling their commitments vis-à-vis those they cover. Moreover, the large majority of people in age of retirement who are not covered by any pension insurance resort to family solidarity. Given the acute economic crisis and the high rate of youth unemployment, having to care for older persons within families, particularly among the less privileged, will be an additional burden to their financial difficulties and lead to the impoverishment of many in the near future.
Année de publication
2018
Discipline
- Sociologie
Fichier : LesSystemesDeRetraiteEnIranFaceAuDefiD_file_1607696204078_2018_ladier-fouladi-c.pdf
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