Controverses sur la nature du maquis et sur ses qualifications en ressource pastorale
Controverses sur la nature du maquis et sur ses qualifications en ressource pastorale
Auteur-trice
NumerosImpromptus
- #05
Résumé
Le maquis corse a constitué pendant longtemps un éventail de ressources diverses pour les communautés villageoises. Suite à l’effondrement, au milieu du siècle dernier, des systèmes agro-pastoraux, le maquis a perdu ses usages mais s’est étendu à la quasi-totalité des espaces ruraux. Cette formation végétale est aujourd’hui assignée à des fonctions paysagères valorisées par le tourisme alors que ses derniers usages productifs font l’objet de nombreuses controverses. La définition du maquis comme ressource pastorale doit faire face à une vision naturaliste qui défend la protection de cet écosystème particulier, et, à l’opposé, à une vision agrariste qui tend à nier sa valeur fourragère. Cet article s’intéresse aux divers processus actuels de qualification du maquis, avec une attention particulière portée sur les processus de qualification en ressource pastorale. Comment, par quels acteurs, par quelles pratiques et à travers quelles justifications et quels cadres réglementaires ce milieuressource est-il aujourd’hui qualifié ? Est-il plutôt du côté de la « nature » ou de celui de la « culture » ? Comment statuer sur les légitimités respectives de qualifications souvent contradictoires ? Comment le maquis est-il ancré dans les territoires insulaires : par les pratiques productives qui lui sont attachées ou par les politiques qui lui assignent (ou lui enlèvent) des fonctions précises ? Cet ancrage permet-il une quelconque formation de valeur, et, si oui, dans quels domaines ? Quelle est la place de l’élevage pastoral dans cet ancrage ?
Abstract
The Corsican “maquis”, a typical type of vegetation linked to Mediterranean climate and agro-pastoralism, has represented for a long time a broad range of resources for local village communities. In the middle of last century, following the collapse of the agro-pastoral systems, management practices in the “maquis” have vanished whereas the “maquis” itself expanded into almost all rural areas. It is now considered as a the emblematic landscape of Corsica, valued through tourism. Its last productive uses are subject of many controversies: the definition of “maquis” as a pastoral resource is challenged, on the one hand, by a naturalist approach that claims for the protection of this particular ecosystem, and on the other hand, by an agrarian approach that tends to deny its fodder value. This paper examines the current processes of qualification of the “maquis”, but focuses on qualification as a “pastoral resource”. How, by whom, through which practices, justifications and regulatory frameworks, is this resourceenvironment qualified today? Does it rather belong to «nature» or to «culture»? How can one draw conclusions when different qualifications, that are all well-founded, are often contradictory? How is the “maquis” anchored in the different island territories: through productive practices or public policies that assign (or deny) its specific functions? Does this anchoring provide an added value to the island territories, and, if so, in which domains? What is the place of pastoralism in this local integration?
Année de publication
2019
Discipline
- Ecologie
- Agronomie
Fichier : ControversesSurLaNatureDuMaquisEtSurSes_file_1607696204078_les_impromptus_5-chap-11.pdf
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Décentralisation et enjeux d’un territoire fragmenté
Décentralisation et enjeux d’un territoire fragmenté
Sous-titre
La commune rurale de Kalabancoro
Auteur-trice
NumerosImpromptus
- #01
Résumé
Au Mali, le processus de la décentralisation connait d’énormes difficultés parmi lesquelles celles liées au découpage territorial. La Commune rurale de Kalabancoro, composée d’une quinzaine de villages dans le voisinage de la ville de Bamako, parfois distants les uns des autres, ne constitue pas une entité géographique homogène. Cette dispersion spatiale pose des problèmes de cohésion sociale et politique mais aussi de fonctionnalité du territoire communal. L’objectif est de comprendre les enjeux géographiques liés à la situation de discontinuité du territoire communal de Kalabancoro et leurs conséquences socio- politiques. La démarche méthodologique a été qualitative. Elle a été fondée sur une série d’entretiens avec une vingtaine d’acteurs de la décentralisation dans la Commune de Kalabancoro et dans le District de Bamako. Kalabancoro est une Commune fragmentée. La dispersion spatiale a amené le village de N’Gomi à se réfugier en Commune II du district de Bamako. Le village de Binabougou a flotté pendant 10 ans dans le giron de la Commune I du district de Bamako avant de se ressaisir. Dans le même temps, un autre village, Sirakoro Meguétana est marqué par des velléités de rupture avec Kalabancoro. Ces difficultés entament la cohésion et la dynamique structurale de cette Commune qui a de la peine à trouver le chemin du développement.
Abstract
In Mali, the process of decentralization knows big difficulties, like those relating to territorial division. The rural municipality of Kalabancoro, composed of fifteen villages located near Bamako, sometimes far from each other, is not a homogeneous geographical entity. This spatial dispersion raises issues of social and political cohesion but also of functionality of municipal territory. The objective is to understand the geographical issues related to the discontinuity of Kalabancoro and their socio-political consequences. The methodology was qualitative. It was founded on a series of interviews with twenty decentralization stakeholders in the municipality of Kalabancoro and Bamako District. Kalabancoro is a fragmented City. The spatial dispersion has led in N’Gomi village in taking refuge Commune II, Bamako district. Binabougou Village has floated for 10 years under the Commune I, Bamako District before recovering. At the same time, another village, Sirakoro Meguétana, is marked by an inclination to break with Kalabancoro. These difficulties damage cohesion and structural dynamics of Kalabancoro which has trouble finding the path of development.
Année de publication
2016
Discipline
- Géographie
Fichier : DecentralisationEtEnjeuxDunTerritoireFrag_file_1607696204078_impromptus-1-6c.pdf
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Y’a-t-il un processus de construction d’une spécificité territoriale autour du figuier de Barbarie dans les montagnes Ait Baâmrane (arrière-pays de Sidi Ifni) ?
Y’a-t-il un processus de construction d’une spécificité territoriale autour du figuier de Barbarie dans les montagnes Ait Baâmrane (arrière-pays de Sidi Ifni) ?
NumerosImpromptus
- #05
Résumé
Dans les montagnes des Aït Baâmrane, arrière-pays de Sidi Ifni, le figuier de Barbarie est devenu une culture qui domine le paysage, impliquant une restructuration de l’espace et une reconfiguration des rapports au territoire et à ses ressources. C’est une culture qui, malgré ses fonctionnalités agropastorales et son intégration dans le système de culture des exploitations, ne correspond pas forcément à une vocation du milieu. Son origine étrangère est localement attestée, et son histoire racontée rappelle les phases de son enracinement, puis de sa révélation comme ressource et un produit de terroir valorisable sous le signe distinctif d’une IGP « Cactus des Aït Baâmrane » générateur de toute une filière agricole. Derrière cette transformation du rôle territorial du figuier de barbarie, nous relevons l’effet d’une politique publique qui tente d’en faire la spécificité du pays Aït Baâmrane, et le moyen de son développement. Or les dispositifs mis en place et qui convergeraient vers une mise en filière agricole générant une valeur ajoutée
partagée ne semblent pas aboutir. Tous les constats convergent pour souligner leur échec partiel, dans la mesure où la commercialisation continue à profiter aux négociants les plus entreprenants qui dominent le marché. Dans le milieu des exploitants, en amont, le figuier de Barbarie, génère des revenus importants certes, mais irréguliers, et dont le coût en termes de conflits sociaux, notamment fonciers, est aussi important. L’expérience des coopératives n’a pas connu, non plus, une réussite optimale, car elles sont soumises à la compétition des entreprises privées et des circuits de commerce informel. Cet article compte apporter un éclairage sur la trajectoire d’une culture qui après avoir été enracinée dans le territoire et constitue un élément dans le système des représentations sociales, peine à devenir une spécificité d’un espace délimité pour les besoins du développement local.
partagée ne semblent pas aboutir. Tous les constats convergent pour souligner leur échec partiel, dans la mesure où la commercialisation continue à profiter aux négociants les plus entreprenants qui dominent le marché. Dans le milieu des exploitants, en amont, le figuier de Barbarie, génère des revenus importants certes, mais irréguliers, et dont le coût en termes de conflits sociaux, notamment fonciers, est aussi important. L’expérience des coopératives n’a pas connu, non plus, une réussite optimale, car elles sont soumises à la compétition des entreprises privées et des circuits de commerce informel. Cet article compte apporter un éclairage sur la trajectoire d’une culture qui après avoir été enracinée dans le territoire et constitue un élément dans le système des représentations sociales, peine à devenir une spécificité d’un espace délimité pour les besoins du développement local.
Abstract
In the Aït Baâmrane mountains, hinterland of Sidi Ifni, the prickly pear tree has become a crop that dominates the landscape, implying a restructuring of space and a reconfiguration of the relationship to the territory and its resources. It is a crop which, despite its agropastoral functions and its integration into the farming systems, does not necessarily correspond to a vocation of the environment. Its foreign origin is locally attested, and the history recalls the phases of its rooting, then its revelation as a resource and a local product that can be promoted under the distinctive sign of a PGI «Cactus des Aït Baâmrane» that generates an entire sector. Behind this transformation of the territorial role of the prickly pear tree, we note the effect of a public policy that tries to turn it into a specific feature of the Aït Baâmrane region, and the way to its development. However, the measures put in place and which would lead to the creation of a sector generating a shared added value do not seem to be achieving results. All the observations converge to underline their partial failure, insofar as commercialization continues to benefit the most entrepreneurial traders who dominate the market. Among the farmers, the prickly pear tree generates significant but irregular income, the consequences of which in terms of social conflicts, particularly land conflicts, are also significant. The experience of cooperatives has not been as successful as it could have been, since they are subject to the competition of private companies and informal trade networks. This article intends to provide insight into the trajectory of a culture which, after being rooted in the territory and constituting an element in the system of social representations, is struggling to become a specific characteristic of a space demarcated for the goals of local development.
Année de publication
2019
Discipline
- Ecologie
- Agronomie
Colloque EDEM, Louvain
Type d'information
Rencontres: Appels à communications, séminaires et colloques
Colloque EDEM, Louvain
Texte de l'annonce
colloque intitulé "Le temps des territoires", organisé par l'EDEM (Equipe droits européens et migrations) de l'Université catholique de Louvain, à Louvain-la-Neuve (Belgique), les 9 et 10 mai prochains.
Pour en savoir plus...
https://uclouvain.be/fr/instituts-recherche/juri/cedie/evenements/colloque-le-temps-des-territoires.html
Date du jour
26.01.2022
Date de fin de validité
09.05.2022
Colloque EDEM
Colloque EDEM
Rubrique
- Rencontres: Appels à communications, séminaires et colloques
Description (quoi? quand? où?)
colloque intitulé "Le temps des territoires", organisé par l'EDEM (Equipe droits européens et migrations) de l'Université catholique de Louvain, à Louvain-la-Neuve (Belgique), les 9 et 10 mai prochains.
Jusqu'à quand cette information apparaitra dans le Chaski?
02.03.2022