Marseille Peyssonel


Après la mise en contexte et la précision que l’exercice ne ferait l’objet d’aucune notation, les enfants ont commencé à dessiner au crayon de papier sur des feuilles de Canson 24x32. Ils se sont presque tous saisi de leur règle pour esquisser leurs croquis et la majorité des dessins reflète donc la linéarité urbaine qui les entoure.

Des questions pratiques se posent dès les premières minutes de l’atelier : depuis quelle fenêtre représenter le paysage, la chambre ou le salon? Une fois de plus, nous leur signifions que la consigne est très souple.

Des feutres, crayons de couleur et pastels ont été mis à leur disposition au centre de la salle. Cet agencement serait peut être à revoir pour de futurs ateliers. En effet, cela a quelque peu dissipé les enfants puisqu’ils devaient se déplacer pour chaque couleur supplémentaire désirée. En plus du bruit que cela a engendré, se sont ajoutées les discussions et comparaisons entre enfants parfois dévalorisantes. Certaines représentations de véhicules ou bâtiments ont été jugées “moches”. Par ailleurs, les interactions au sein des îlots de travail (la classe étant divisée en 6 tables de 3 élèves) ont été non seulement intéressantes pour les chercheurs mais aussi constructives pour les élèves, qui ont pu échanger sur le milieu dans lequel ils évoluent et dont ils ne parlent peut être pas si souvent en classe.

Des clarifications ont été apportées au cas par cas pour ceux qui rencontraient des difficultés, notamment du fait d’un manque de technique de dessin en trois dimensions. Certains ont même anticipé la seconde tâche en demandant s’il était possible d’ajouter des éléments extérieurs et fictifs à leur travaux (le second dessin n’ayant pas été mentionné dans les consignes au préalable).