Jeunes Chercheur.e.s


Projets scientifiques, sujets de thèses et de stage des jeunes chercheur.e.s de Marges.



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Charlotte Vampo
Charlotte Vampo

« Vivre en marge du mariage à Lomé (Togo) »

À la suite d’une thèse d’ethnologie ayant rappelé l’existence à Lomé (Togo) de femmes, en l’occurrence cheffes d’entreprise, approchant ou dépassant la trentaine, qui ne parviennent pas à se marier et qui déclarent « faire peur aux hommes » du fait de leur indépendance économique et de leur niveau d’études, le travail de Charlotte Vampo au sein du projet Marges consiste à explorer la manière dont le célibat dit « tardif » par la démographie est vécu au quotidien dans un contexte social où le mariage demeure une composante de la réussite sociale. Après avoir analysé des données secondaires sur le célibat tardif des femmes au Togo avec des chercheuses démographes du projet Marges, elle mène actuellement une enquête ethnographique, en partenariat avec des collègues du LPED et une institution de recherche togolaise, auprès de femmes et d’hommes de différents milieux sociaux, vivant dans la capitale togolaise, qui ont ou non des enfants et qui ne sont pas marié•e•s. Sa recherche, inscrite en anthropologie de la famille et du genre, permet de réfléchir aux évolutions des comportements matrimoniaux en contexte urbain en Afrique Subsaharienne. C’est spécifiquement à travers les récits de personnes non mariées, situées en marge du mariage, que Charlotte Vampo participe à la réflexion collective du projet Marges consistant à voir dans quelle mesure les pratiques sociales à la marge des normes dominantes de la famille font évoluer ces dernières.




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Anastasia Seferiadis
Anastasia Seferiadis

« Les marges de la parenté, femmes et hommes sans enfants à Antananarivo (Madagascar) »

Les travaux d’Anastasia ont pour objectif de contribuer à la compréhension des mécanismes qui permettent le changement sociétal. Au sein du projet Marges il est question d’interroger le changement social à travers des comportements à la marge par rapport aux normes dominantes. Dans ce contexte, Anastasia s’intéresse aux processus de changement et comment ceux-ci peuvent faire évoluer les normes dans le sens d'un ré-équilibrage des rapports de pouvoir entre les femmes et les hommes c’est-à-dire dans une perspective d’analyser les processus de changement conduisant à l’émancipation. Ce projet s'inscrit dans le prolongement de réflexion qu’Anastasia mène depuis ses terrains de thèse au Bangladesh sur le rôle du capital social dans l'émancipation des femmes. Elle a en particulier analysé de quelles manières les femmes opèrent des négociations au sein de leur capital social afin de s’affranchir de normes patriarcales en consolidant leur capital social, préservant ainsi la cohésion sociale. Le travail d'Anastasia Seferiadis consiste à analyser les situations de femmes et hommes sans enfants à Antananarivo, Madagascar. Il s’agit de comprendre quelles implications le fait de ne pas avoir d’enfant, à un âge où cela est hors de la norme en tant que fréquence, a sur le réseau social et donc de comprendre les conséquences quelles que soient les raisons ayant menées à cette situation (par exemple infertilité, célibat, non désir d’enfant, homosexualité etc…). Ce projet a pour but d’analyser l’expérience vécue des réseaux personnels et de quelles manières le fait de ne pas avoir d’enfant engendre des conséquences en termes de réseau social.
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