Antoine Philippe
Nom de la structure
Institut de Recherche pour le développement (IRD) - UMR 196 CEPED Université Paris Descartes – IRD
Ville
Paris
La vulnérabilité des personnes âgées au sein des ménages en Ouganda et au Sénégal
Auteur.e.s
NumerosImpromptus
- #04
Résumé
Le Sénégal et l’Ouganda sont deux pays d’Afrique aux caractéristiques très contrastées, en termes de population (12 millions d’habitants contre 35), de taux d’urbanisation (18 à 50 %), de taille des ménages (4,5 à 9 personnes/ménage). Ils comportent tous deux moins de 5 % de personnes âgées, mais celles-ci vivent des situations domestiques très différentes. Il s’agit ici, à partir des informations disponibles sur les structures domestiques issues des données de recensement de ces deux pays, de distinguer deux types de vulnérabilité : la vulnérabilité structurelle, liée à l’absence d’autre adulte dans le ménage, et la vulnérabilité relationnelle, qui caractérise le fait que la personne âgée ne soit pas proche du chef de ménage. Les résultats montrent une vulnérabilité principalement féminine, croissant avec l’âge et beaucoup plus marquée en Ouganda qu’au Sénégal. Ils sont cependant tributaires de la définition du ménage et ne présagent en rien de liens possibles avec d’autres ménages.
Abstract
Senegal and Uganda are two contrasted African countries, in terms of population (12 vs 35 million inhabitants), urbanization rates (18 vs 50 %), household size (4.5 to 9 persons/household). Both hold less than 5 % of older persons, who however live through very different domestic situations. We aim at distinguishing two types of vulnerability related to the structure of the household, derivable from Census data: structural vulnerability, characterised by the absence of any other adult in the household, and relational vulnerability, in relation to the distance between the older person and the head of the household. Our results show a vulnerability that is mainly female, grows with age, and is much more marked in Uganda than in Senegal. They however depend on the definition of the household and do not take into account any possible support outside the household.
Année de publication
2018
Discipline
- Démographie
Fichier : LaVulnerabiliteDesPersonnesAgeesAuSeinDe_file_1607696204078_impromptus-4-2-r.pdf
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Mise en couple et devenir des unions
Sous-titre
Comparaison de deux capitales ouest-africaines, Cotonou et Lomé
NumerosImpromptus
- #08
Résumé
Les études sur le mariage en Afrique s’intéressent à la façon dont les unions se forment et se défont. Peu d’études s’intéressent cependant à la relation entre les deux. Cet article vise à étudier comment le type de cérémonie scellant officiellement le mariage peut influencer le devenir de cette union dans deux villes d’Afrique de l’Ouest : Cotonou (Bénin) et Lomé (Togo). Nous cherchons également à savoir si les unions non formalisées sont plus fragiles que les unions formalisées.
Les données utilisées sont tirées d’une enquête réalisée en 2012 dans le cadre du programme ANR FAGEAC (Famille Genre et Activités en Afrique de l’Ouest) auprès d’un échantillon de plus de 1.000 individus dans chaque ville. Les analyses révèlent l’existence de modèles différents d’entrée en mariage dans les deux pays. Des similitudes sont toutefois observées en ce qui concerne la manière dont les couples formalisent leurs unions, ainsi que la mobilité conjugale. Dans les deux villes, un quart des unions n’a donné lieu à aucune cérémonie officielle. La moitié des unions est scellée uniquement par le droit coutumier sans passage à la mairie, à l’église, ou à la mosquée. Il apparaît également que lorsque la première union se termine par une rupture ou un veuvage, les suivantes restent souvent sans aucun type de formalisation. Dans les deux villes, les unions scellées civilement et/ou religieusement semblent plus
stables.
Ces résultats renvoient probablement à un environnement économique difficile qui bouscule les modes de mise en union. Ils suggèrent également une certaine dérégulation de la mise en union notamment chez les jeunes générations, en particulier à Lomé.
Les données utilisées sont tirées d’une enquête réalisée en 2012 dans le cadre du programme ANR FAGEAC (Famille Genre et Activités en Afrique de l’Ouest) auprès d’un échantillon de plus de 1.000 individus dans chaque ville. Les analyses révèlent l’existence de modèles différents d’entrée en mariage dans les deux pays. Des similitudes sont toutefois observées en ce qui concerne la manière dont les couples formalisent leurs unions, ainsi que la mobilité conjugale. Dans les deux villes, un quart des unions n’a donné lieu à aucune cérémonie officielle. La moitié des unions est scellée uniquement par le droit coutumier sans passage à la mairie, à l’église, ou à la mosquée. Il apparaît également que lorsque la première union se termine par une rupture ou un veuvage, les suivantes restent souvent sans aucun type de formalisation. Dans les deux villes, les unions scellées civilement et/ou religieusement semblent plus
stables.
Ces résultats renvoient probablement à un environnement économique difficile qui bouscule les modes de mise en union. Ils suggèrent également une certaine dérégulation de la mise en union notamment chez les jeunes générations, en particulier à Lomé.
Abstract
Studies of marriage in Africa generally focus on how unions are formed and dissolved. Few studies, however, examine the relationship between the two. The aim of this article is to study how the type of ceremony (traditional, religious or civil) that officially seals a marriage, can influence the fate of this union in two West African cities: Cotonou (Benin) and Lomé (Togo). We also investigate whether non-formalized unions are more fragile than formalized ones.
The data used come from a survey carried out in 2012 as part of the ANR FAGEAC (Famille Genre et Activités en Afrique de l’Ouest) program, involving a sample of over 1,000 individuals in each city. The analyses reveal the existence of different patterns of marriage entry in the two countries. However, similarities were observed, for example in the way couples formalized their unions, and in marital mobility. In both cities, a quarter of unions do not involve any formal ceremony. Half of all unions are sealed solely by customary law, with no need to go to the town hall, church or mosque. Trends are more significant among younger generations, particularly in Lomé. It also appears that when the first union ends in break-up or widowhood, subsequent ones often remain without any form of formalization.
In both cities, civilly and/or religiously sealed unions appear to be more stable and therefore less prone to break-up than informal unions. These results probably refer to a difficult economic environment that shakes up union patterns. They also suggest some deregulation of union formation, particularly among the younger generations, especially in Lomé. Further qualitative research is needed to understand the social logic that underpin these practices.
The data used come from a survey carried out in 2012 as part of the ANR FAGEAC (Famille Genre et Activités en Afrique de l’Ouest) program, involving a sample of over 1,000 individuals in each city. The analyses reveal the existence of different patterns of marriage entry in the two countries. However, similarities were observed, for example in the way couples formalized their unions, and in marital mobility. In both cities, a quarter of unions do not involve any formal ceremony. Half of all unions are sealed solely by customary law, with no need to go to the town hall, church or mosque. Trends are more significant among younger generations, particularly in Lomé. It also appears that when the first union ends in break-up or widowhood, subsequent ones often remain without any form of formalization.
In both cities, civilly and/or religiously sealed unions appear to be more stable and therefore less prone to break-up than informal unions. These results probably refer to a difficult economic environment that shakes up union patterns. They also suggest some deregulation of union formation, particularly among the younger generations, especially in Lomé. Further qualitative research is needed to understand the social logic that underpin these practices.
Année de publication
2024
Discipline
- Démographie
- Sociologie
Fichier : LES_IMPROMPTUS_8__Chap_04__V25.pdf
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