La vulnérabilité des personnes âgées au sein des ménages en Ouganda et au Sénégal
La vulnérabilité des personnes âgées au sein des ménages en Ouganda et au Sénégal
Auteur.e.s
NumerosImpromptus
- #04
Résumé
Le Sénégal et l’Ouganda sont deux pays d’Afrique aux caractéristiques très contrastées, en termes de population (12 millions d’habitants contre 35), de taux d’urbanisation (18 à 50 %), de taille des ménages (4,5 à 9 personnes/ménage). Ils comportent tous deux moins de 5 % de personnes âgées, mais celles-ci vivent des situations domestiques très différentes. Il s’agit ici, à partir des informations disponibles sur les structures domestiques issues des données de recensement de ces deux pays, de distinguer deux types de vulnérabilité : la vulnérabilité structurelle, liée à l’absence d’autre adulte dans le ménage, et la vulnérabilité relationnelle, qui caractérise le fait que la personne âgée ne soit pas proche du chef de ménage. Les résultats montrent une vulnérabilité principalement féminine, croissant avec l’âge et beaucoup plus marquée en Ouganda qu’au Sénégal. Ils sont cependant tributaires de la définition du ménage et ne présagent en rien de liens possibles avec d’autres ménages.
Abstract
Senegal and Uganda are two contrasted African countries, in terms of population (12 vs 35 million inhabitants), urbanization rates (18 vs 50 %), household size (4.5 to 9 persons/household). Both hold less than 5 % of older persons, who however live through very different domestic situations. We aim at distinguishing two types of vulnerability related to the structure of the household, derivable from Census data: structural vulnerability, characterised by the absence of any other adult in the household, and relational vulnerability, in relation to the distance between the older person and the head of the household. Our results show a vulnerability that is mainly female, grows with age, and is much more marked in Uganda than in Senegal. They however depend on the definition of the household and do not take into account any possible support outside the household.
Année de publication
2018
Discipline
- Démographie
Fichier : LaVulnerabiliteDesPersonnesAgeesAuSeinDe_file_1607696204078_impromptus-4-2-r.pdf
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Les sociétés rurales du Sud sont toutes vulnérables aux changements climatiques !
Les sociétés rurales du Sud sont toutes vulnérables aux changements climatiques !
Auteur.e.s
NumerosImpromptus
- #06
Résumé
À l’échelle du continent africain, les climatologues annoncent des changements climatiques inédits, même si leur ampleur, leur temporalité sont difficiles à prévoir. Dans ce contexte, les sociétés rurales africaines sont souvent présentées comme vulnérables et dans l’incapacité de s’adapter aux changements climatiques et plus généralement environnementaux. Ce chapitre discute la vulnérabilité de ces sociétés à partir d’expériences passées. Sans présager de l’avenir, il confirme que les sociétés sont capables de se pérenniser dans un contexte de changements (environnementaux, climatiques). Les sociétés ont une capacité endogène à s’adapter en modifiant leurs systèmes sociaux (système de genre, relations entre générations, migration, fécondité) et leurs systèmes de production agricole. Toutefois, pour favoriser la plasticité endogène des sociétés rurales africaines, les Etats via les politiques publiques jouent un rôle de premier plan : plus les revenus agricoles sont sécurisés, plus les filières sont organisées, plus les droits fondamentaux des populations (éducation, santé, eau potable, démocratie…) sont respectés, plus l’adaptation aux changements climatiques sera facile.
Abstract
On the scale of the African continent, climatologists predict unprecedented change, event if its scale and temporality are difficult to predict. In this context, rural African societies are often presented as vulnerable and unable to adapt to climate and more generally environmental change. This chapter discusses the vulnerability of rural African societies in the light of past experiences. Without predicting the future, it confirms that societies can be resilient in a context of change, they have an inner capacity to adapt by modifying their social systems (gender systems, intergenerational relations, migration, fertility) and their agricultural production systems. However, to reinforce this inner plasticity of rural African societies, States, via their public policies, have a major role to play : the more secure the agricultural incomes are, the more organized the agricultural sector and the more respected the fundamental rights of populations (in terms of education, health, drinking water, democracy…), the easier it will be to adapt to climate change.
Année de publication
2020
Discipline
- Démographie
Fichier : LesSocietesRuralesDuSudSontToutesVulnera_file_1607696204078_impromptus-6-7-r.pdf
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Tous les ménages vivant dans les zones informelles sont vulnérables aux risques environnementaux ?
Tous les ménages vivant dans les zones informelles sont vulnérables aux risques environnementaux ?
Auteur.e.s
NumerosImpromptus
- #06
Résumé
La croissance urbaine en Afrique au Sud du Sahara est sans précédent dans l’histoire des établissements humains à travers le monde, notamment par le développement spectaculaire des zones informelles d’habitat précaire. Aujourd’hui, 62 % de la population urbaine des villes sub-sahariennes vit dans les zones informelles. Dans ces zones, l’accès aux services urbains de base - eau, électricité, assainissement et voiries, établissements publics d’éducation et de santé, etc.- est généralement inexistant, ou réservé à quelques privilégiés. Pour autant, peut-on dire que tous les résidents des zones d’habitat informelles sont vulnérables aux risques environnementaux ? Le sont-ils tous de manière différente par rapport aux ménages qui habitent dans les zones formelles ? La diversité des situations individuelles en termes de motivation du choix de zone de résidence et plus généralement les caractéristiques sociodémographiques et économiques (revenu et emploi) permettent de remettre en question cette dichotomie simpliste. A travers le cas de la ville de Ouagadougou, l’objectif de ce chapitre est de mettre au jour la complexité de la seule binarité opposant les zones formelles d’un côté aux zones informelles de l’autre. Notamment, de nombreux « entre-deux » illustrent l’émergence de nouvelles identités urbaines. Loin d’être passives et exemptes de toute capacité de réponse, les populations vivant dans les zones informelles développent des stratégies pour s’adapter aux contraintes existantes dans ces quartiers.
Abstract
Urban growth in sub-Saharan Africa is unprecedented in the history of human settlements around the world, notably through the spectacular development of informal areas of precarious housing. Today, 62% of the urban population of sub-Saharan cities lives in informal areas. In these areas, access to basic urban services - water, electricity, sanitation and roads, public education and health centers, etc. - is generally non-existent, or reserved for some favored. However, can we say that all residents of informal settlements are vulnerable to environmental risks? Are they all different in comparison to households living in formal areas? The diversity of individual situations in terms of motivation for the choice of area of residence and more generally the socio-demographic and economic characteristics (income and employment) make it possible to question this simplistic dichotomy. Through the case of the city of Ouagadougou, the aim of this chapter is to bring light to the complexity of the duality opposing formal areas on one side, to informal areas on the other. In particular, many «inbetween» situations illustrate the emergence of new urban identities. The populations living in informal areas are developing strategies to adapt to the constraints existing in these neighborhoods.
Année de publication
2020
Discipline
- Démographie
Fichier : TousLesMenagesVivantDansLesZonesInformel_file_1607696204078_impromptus-6-6-r.pdf
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