Les suivis papillons

Chaque année, afin de mesurer l'évolution de la fréquentation du parc par les papillons, des échantillonnages sont réalisés l'été. Des étudiants viennent acquérir de nouvelles compétences utiles pour leur cursus universitaire et participent ainsi à la récolte de données. Une fois par semaine, les papillons du PUP sont échantillonnés grâce à un protocole strict.



Comment procède-t-on ?
Un opérateur muni d'un filet et de papillotes, exerce un trajet durant une heure dans le parc. Le tracé passe par tous les types de formations végétales (strate arbustive, arborée et herbacée). Durant ce trajet, dès que l'opérateur observe un papillon, il l'attrape et le met en papillote.
À la fin de l'échantillonnage, les papillons sont sortis des papillotes et après avoir été comptés et déterminés, ils sont relâchés.
Les manipulations sur les papillons, si elles sont bien effectuées, n'affectent pas les individus !


Les résultats
Au cours du temps et au gré des aménagements et des plantations dans le parc, certaines espèces ont fait leur apparition ! C'est le cas du Citron de Provence (Gonepteryx cleopatra), de Robert le diable (Polygonia c album), ou encore de l'Azuré de lang (Leptotes pirithous). Mais surtout, en 2018, nous avons observé pour la première fois le Pacha (Charaxes jasius) !
Au total, 55 espèces de papillons ont été observées au PUP depuis sa création !

image Sans_titre.png (0.5MB)


Les suivis dans les parcs de Marseille__ {{grid}} {{col size="8"}} Depuis 2010, les inventaires au PUP permettent d'observer l’évolution des communautés de lépidoptères rhopalocères en ville. Cependant, de nombreux paramètres comme les pratiques de gestion et d'aménagement réalisées permettent d’expliquer la composition des communautés de papillons au parc. C'est ainsi que la thèse de Marie-Hélène Lizée a permis d'étendre ces inventaires aux 24 parcs de la ville de Marseille, espaces différents et variés. Au total, quatre années d’inventaires (2012, 2014, 2018 et 2020) ont été effectuées à ce jour. Les parcs ont été sectionnés selon un gradient d’urbanisation (centre très urbanisé, espace intermédiaire moyennement urbanisé et périphérie assez peu urbanisée). Les différents parcs : {{attach file="Capture_decran_20220215_a_175728.png" desc="image Capture_decran_20220215_a_175728.png (35.3kB)" size="original" class="left"}} {{end elem="col"}} {{col size="4" class="text-center"}} {{attach file="IMG_3903.jpg" desc="image IMG_3903.jpg (0.9MB)" size="original" class="center" legend="Parc du 26ème centenaire" caption="Crédit : M. Cartereau"}} {{end elem="col"}} {{end elem="grid"}} {{grid}} {{col size="8"}} __Les suivis à la Friche Mirabilis__ En 2018, le LPED a décidé de comparer les communautés de Lépidoptères Rhopalocères entre le PUP (milieu urbain en gestion différenciée, utilisant moins d’eau, sans pesticides et favorisant les plantes locales) et le milieu naturel, représenté par une ancienne friche agricole. À environ 800m au sud du PUP, la Friche Mirabilis correspond à un site naturel non géré à végétation de type méditerranéen (garrigue, pinède, pelouse à brachypodes, prairie herbacée, etc.). Sa proximité avec le milieu naturel périphérique (Massif de l’Étoile) au Nord pourrait lui permettre de représenter une zone relais aux déplacements des Lépidoptères, dans la mesure où les papillons ont une dynamique de type méta-populationnel. Depuis, des inventaires ont lieu dans la Friche Mirabilis une fois par semaine durant l’été (juin, juillet et août). Les papillons sont échantillonnés grâce au même protocole que pour le PUP. En 2018, les relevés montraient la présence de 30 espèces, pour 34 espèces en 2020. Au total, 47 espèces ont été observées à la Friche Mirabilis. La première année de comparaison entre la Friche Mirabilis et le PUP a permis de démontrer l’importance des formations végétales, mais aussi de la manière dont elles se structurent dans l’espace. Cette comparaison nous a permis de mettre en évidence certaines espèces présentes à la Friche Mirabilis et absentes du PUP, qui correspondent principalement aux espèces méditerranéennes (ex : Tityre, Amaryllis de Vallantin, Thècle du kermès, etc.). Ces différences sont liées principalement à l’absence de certaines plantes et formations méditerranéennes au PUP. Ainsi, ceci montre l’importance de la recherche et de son application pour les prises de décisions concernant les aménagements en faveur de la biodiversité*, comme dans les parcs urbains ou encore les espaces délaissés (friches, terre-pleins, etc.).

Ressources complémentaires
Nous vous proposons cette technique simple pour les suivis, mais libre à vous d'en utiliser d'autres, il en existe plusieurs comme :