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<div><p>watch?v=49-ec-feM30 : sur le retournement des morts à Madagascar, un exemple de culte des ancêtres https://bit.ly/1974_Divination_Madagascar_Dominique_Desjeux : sur une cérémonie de divination au sommet du Vakinankaratra, sur les Hauts Plateaux malgaches Les religions agraires en Afrique Noire : la lutte de l'ordre et du désordre par Dominique DEJEUX Au pied du Loko, l'arbre sacré, les joueurs de tam-tam appellent la divinité du tonnerre, le Vodun Hébioso. Autour de la place encore vide de danseurs, les hommes et les femmes du village attendent la venue des vodunsi, les époux et les épouses de la divinité.</p><p>Les tam-tams battent doucement. Les initiés sortent du couvent aux murs de terre rouge. La plupart sont des femmes, âgées et jeunes ainsi que des petites filles de 5 à 6 ans. Elles sont habillées de pagnes multicolores. Des colliers de cauris entourent leur cou, leurs poignets et leurs chevilles, elles portent à la main le bélier qui crache le feu, symbole de Hébioso, le tonnerre.</p><p>Les pieds marquent le rythme lent des percussions. L'accélération monte progressivement pour atteindre une ronde débridée où tout le corps exprime la force et la puissance de la divinité.</p><p>Un homme, habillé d'une jupe à cerceau, lui aussi voué à Hébioso, termine la cérémonie par des sauts et des soleils qui mettent en joie les villageois. Ils apprécient en connaisseurs la virtuosité du danseur.</p><p>Cette cérémonie Vodun, du Sud Bénin, n'est là que pour évoquer l'importance des représentations religieuses de l'univers culturel, politique et économique africain, au Sud du Sahara.</p><p>En Afrique, les représentations de la vie sociale et de la nature, l'ordre des hommes et l'ordre des choses, varient suivant les régions écologiques, les rapports sociaux et les traditions historiques. Mais toutes sont marquées du signe du sacré et par la prédominance de la dimension religieuse.</p></div>
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Le contexte postcolonial produit à la fois un imaginaire insulaire et un imaginaire continental et Ananda Devi s’amuse de la réception de ses œuvres : attendue comme romancière des îles à l’image des Caraïbes, elle développe en fait une poétique largement inspirée de la culture de l’Inde. Les Caraïbes constituent le modèle des îles paradisiaques pour les Occidentaux et une géographie à la fois poétique et politique pour un écrivain comme Édouard Glissant qui en fait la métaphore d’une parole contre-hégémonique dans un cadre désexoticisé. Quant à l’Afrique, au même titre que l’Inde, elle est davantage perçue comme un continent, même si elle inclut une très grande île comme Madagascar. Une île est cependant (tristement) célèbre, celle qui servait de point de départ à la traversée du milieu et à la déportation des esclaves, « sur les côtes de Sénégal, Gorée, l’île au devant des eaux, premier pas de la déraison » selon Glissant. Notre réflexion portera sur deux romans écrits par des femmes, Pagli (2001) d’Ananda Devi qui met en scène l’île très connue de Maurice souvent présentée comme un modèle de société pluri-ethnique, tolérante et pacifique – image rassurante d’un paradis pour touristes, et Le Ventre de l’Atlantique (2003) de Fatou Diome qui situe son action dans une île africaine quasiment inconnue, mais devenue célèbre grâce au roman, Niodior, dans le Sine-Saloum, face à la pointe de Sangomar. Ni Maurice, ni Niodior ne constitue une étendue limitée que l’on puisse embrasser d’un seul coup d’œil à une certaine distance – caractéristique habituelle de l’île déserte dans la robinsonnade qui peut correspondre à la tentation poétique du regard totalisant, mais les deux îles sont confrontées aux flux océaniques et intercontinentaux. Il s’agira de voir comment les deux romancières déjouent les clichés exotiques liés aux espaces insulaires lointains pour construire des problématiques postcoloniales dans un rapprochement transnational entre les espaces francophones du Sénégal et de Maurice.
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A quelle protection sociale les habitants du Sud de Madagascar ont-ils effectivement accès ? Alors que la politique nationale de protection sociale est en pleine reconfiguration à Madagascar, le taux de couverture de la population reste très faible et les dispositifs diffèrent largement d’une région à l’autre. Nous proposons la notion de système local de protection sociale, ou SLPS. Composante du système socio-écologique local, le SLPS produit et régule les pratiques de protection sociales accessibles au niveau local. Il est le produit d’interactions sociales multiples, régulées par les rapports sociaux encadrant les règles de réciprocité et de pouvoir. A partir de données empiriques originales, cette étude vise à caractériser les formes prises par le système local de protection sociale en pays Tandroy, région particulièrement vulnérable du Sud de Madagascar, et à étudier les inégalités d’accès à ce système, en fonction de caractéristiques socio-économiques-clé. Nous montrons que le système local de protection sociale est caractérisé par une double intégration, à la fois dans le système national de protection sociale et dans le système socio-écologique local qui implique d’une part que le système local de protection social peut varier d’une localité à l’autre, au gré des acteurs en présence, des normes sociales et des trajectoires locales et, d’autre part, la présence au sein du SLPS d’asymétries socioéconomiques et de pouvoir produites par le jeu social local. Afin de cerner les pratiques socialisées de protection non seulement formelles mais aussi informelles, nous avons mobilisé l’approche des réseaux bimodaux, issue de l’analyse des réseaux sociaux, afin d’identifier l’ensemble des médiations socialisées d’accès aux ressources de protection, à la fois interpersonnelles et organisationnelles. Pour étudier les SPLS de cette région, nous mobilisons des données originales, combinant les échelles d’observation (diagnostics systémique, enquêtes-ménages et récits de vie), mixant les méthodes qualitatives et quantitatives, et contenant un module spécifique pour capter le réseau bimodal de protection des conditions de vie. Nous établissons les caractéristiques des systèmes étudiés : les fokontany étudiés sont des systèmes socio-écologiques ouverts, caractérisés par une ouverture économique et une intégration via l’aide, qu’elle soit privée (karama) ou liée à l’appui de l’urgence et du développement. La régulation locale est hybride, associant les structures sociales héritées (clans, lignages) et des modes de gouvernement imposés par l’Etat. En outre, les systèmes considérés sont particulièrement vulnérables expliquant que les trajectoires de déclin ou de stagnation dominent largement, dans les récits de vie recueillis. Mais ces fokontany sont aussi marqués par d’importantes inégalités socio-économiques, liées en particulier à l’histoire de peuplement, qui influence largement le statut social des clans et lignages. Deux catégories apparaissent particulièrement vulnérables : les femmes et les ouvriers du sisal. Ces caractéristiques des systèmes socio-écologiques locaux influencent les mécanismes de protection sociale accessibles aux populations des fokontany. Les personnes combinent les différents types de pratiques pour pouvoir faire face aux multiples chocs subis : les pratiques individuelles (désépargne, désaccumulation, migration) sont complétées par les pratiques socialisées. Parmi ces dernières, les pratiques interpersonnelles horizontales (recevoir de l’aide dans une relation réciproque entre personnes qui se ressemblent) font souvent l’objet de dons en nature ou sous forme de soutien moral. Elles atteignent toutefois vite leurs limites dans un contexte de grande vulnérabilité, où les chocs covariants sont très prégnants, et de grande pauvreté, où les amis, familles, et voisins, sont souvent eux-mêmes en difficulté. Les liens avec des relations éloignées géographiquement (karama), économiquement (mpanarivo) ou socialement (personne ayant un statut social élevé, ou organisation) apparaissent comme nécessaires. Elles permettent d’apporter des ressources complémentaires (conseils, aide monétaire, prêt de matériel technique, de denrées) à celles drainées par le réseau de relations horizontales. Toutefois ces relations ne sont pas à la portée de tous (les plus pauvres ne peuvent partir en karama, on leur consent moins facilement une aide monétaire, ils ont moins accès à l’aide extérieure). De plus ces relations asymétriques sont potentiellement coûteuses dans la mesure où elles entretiennent des liens de dépendance durables favorisant la reproduction socio-économique. C’est là un enseignement majeur de cette étude : l’ambivalence des SLPS qui, s’ils protègent, peuvent aussi enfermer.
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70 liaison énergie-francophonie dégradation des terres et pauvreté Des liens complexes isabelle.droy@ird.fr Analyser les liens entre la dégradation des terres et la pauvreté nécessite une approche qui prenne en compte la complexité des situations, afin d'éviter les lieux communs et les raccourcis rapides. Les questions soulevées par cette thématique peuvent être rassem-blées en deux groupes : • on le sait, la dégradation des terres est, dans la plupart des cas, provoquée par des activités humaines conjuguées à des facteurs environnementaux enclenchant des dynamiques négatives. Quels sont alors les changements démographiques, socio-économiques ou environnementaux qui enclenchent ces dynamiques régressives ? • Comment la dégradation des terres affecte-t-elle particulièrement les populations pauvres et aggrave-t-elle les inégalités ? Et, au-delà de cette catégorie très englobante des « pauvres », y-at -il des groupes plus exposés selon leur statut, leur genre, leur âge et leur type de moyens d'existence ? La pauvreté dans les zones arides, des réalités multiples Les définitions et mesures de la pauvreté sont diverses et difficilement réduc-tibles à la pauvreté monétaire qui reste cependant l'indicateur le plus utilisé. Selon cette mesure, le seuil de pauvreté se situe à 1,90 $/jour/personne en parité de pouvoir d'achat. Cet indicateur a l'avantage de permettre des com-paraisons internationales et d'avoir un repère chiffré pour la réalisation des Objectifs du développement durable, dont le premier pour 2030 est d'élimi-ner l'extrême pauvreté (dont le seuil est de 1,25 $/jour). Cet indicateur moné-taire ne doit pas masquer que la pauvreté se manifeste sous de nombreuses formes, notamment la faim, la malnutrition, des conditions de vie difficiles ou encore le sentiment d'exclusion et le non-respect des droits humains. Les aspects qualitatifs et multidimensionnels de la pauvreté ont d'ailleurs fait l'objet de nombreuses recherches ces dernières années, permettant l'élabora-tion de différents indicateurs composites, dont le plus connu est l'indicateur de développement humain (IDH) 1. L'enjeu est d'importance, puisque 90 % de la population vivant dans les zones sèches est originaire de pays à déve-loppement humain moyen ou faible, essentiellement localisés en Afrique et en Asie (UNDP, 2017). Et, malgré l'urbanisation et la diversification des activités, une majorité de la population dépend directement de l'état de l'écosystème et de leur capital naturel (sols, eau, biodiversité) pour ses moyens d'existence. 1. L'DH est un indice composite compris entre 0 et 1, regroupant l'espérance de vie à la naissance, la durée de scolarisation et le revenu national brut par habitant. isabelle droY isabelle droy, titulaire d'un doctorat en Économie du développement, est Chargée de recherche à l'ird, au sein de l'unité mixte internationale résiliences (umi 236, ird-CireS abidjan). Ses thèmes principaux de recherche portent sur la vulnérabilité et la résilience des sociétés rurales dans un contexte d'incertitudes et de chocs écono-miques et/ou climatiques, en afrique de l'ouest et à madagascar, avec une attention particulière sur l'analyse des inégalités de genre sur la vulnérabilité des femmes. elle mène aussi des recherches méthodologiques sur les observatoires socio-économiques avec le montage d'observatoires ruraux à madagascar et en Guinée.
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L’étude présente divers cas d’impacts démographiques et sanitaires des grandes crises économiques, politiques, épidémiologiques et climatiques qui se sont produites en Afrique sub-Saharienne depuis 1960. Les paramètres étudiés sont la mortalité de l’enfant, la fécondité des femmes, l’urbanisation, le niveau d’instruction des adultes, la nuptialité, et la taille adulte des femmes. Les données proviennent pour l’essentiel des enquêtes démographiques et sanitaires (DHS surveys). L’approche est une perspective historique, et les évolutions africaines sont replacées dans le cadre des évolutions correspondantes de l’Europe au 19ème et 20ème siècle. Les diverses crises africaines, très particulières, ont en effet induit des inversions de tendance des paramètres étudiés: hausse inattendue de la mortalité (11 pays), baisse inattendue de la fécondité (2 pays), perturbations de l’urbanisation (2 pays), baisse du niveau d’instruction (2 pays), et baisse de l’âge au mariage (2 pays). Certains pays en crise sévère ont cumulé les handicaps, en particulier Madagascar, le Rwanda, et la Zambie. Pour ce qui concerne l’anthropométrie, c’est la majorité des pays qui ont été touchés par la réduction de la taille des adultes, hormis les pays les plus riches d’Afrique australe et les pays du Sahel moins vulnérables à ce risque. Pour ce qui concerne la nuptialité, il convient d’ajouter les énormes changements qui se sont produits ces dernières décennies en Afrique australe, dus à une profonde crise sociale.
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En milieu rural malgache, la terre constitue le principal moyen d’existence des paysans. Toute la vie des ménages est centrée sur l’exploitation agricole, qui mobilise hommes et femmes, membres de la famille et de la communauté comme main-d’œuvre. Mais depuis quelques décennies, particulièrement dans les régions des Hauts-Plateaux, les parcelles cultivables, héritées et partagées depuis plusieurs générations, deviennent de plus en plus exiguës. Les revenus agricoles ne permettent donc plus aux familles de subvenir à leurs besoins fondamentaux. Ainsi, face à la menace d’insécurité alimentaire, aux besoins croissants de ressources monétaires (éducation, santé, etc.), aux risques liés aux parcours de la vie et à l’exploitation agricole, les ménages sont contraints de diversifier leurs sources de revenu. Pour avoir davantage de revenus monétaires, ils vendent leur force de travail hors de l’exploitation familiale. Les modes d’organisation économique se trouvent alors modifiés et les ménages doivent opter pour de nouvelles stratégies à court, moyen ou long terme dans leurs activités productives. Ce travail de thèse analyse, pour deux communes rurales des Hauts-Plateaux, la mise en œuvre des différentes stratégies à travers les structures des ménages et les réseaux de solidarités intergénérationnelle et communautaire. La recherche montre que l’organisation actuelle des activités permet d’assurer à la fois la continuité de l’exploitation agricole, la survie de la famille et la cohésion sociale.
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Fondée sur les enquêtes prioritaires de Madagascar de 2001 et 2005, la présente recherche examine la dynamique des profits des micro-entreprises urbaines selon le genre. Premièrement, la dualité des systèmes productifs à propre compte urbains selon le genre est assez stable au cours de la période 2001-2005, le rôle des micro-entreprises ayant à leur tête une femme étant probablement beaucoup plus résiduel en termes d'apport de revenus au sein du ménage. En outre, bien que les gains des micro-entreprises féminines ont, en moyenne, progressé un peu plus rapidement que ceux des entreprises dirigées par un homme au cours de la période, la diminution de l'inégalité des profits est plus prononcée pour les secondes, comparativement aux premières. Deuxièmement, indépendamment de la méthode d'analyse, le différentiel des profits entre les micro-entreprises gérées par un homme et celles ayant à leur tête une femme varie selon la distribution des gains des unités de production. D'une part, en admettant que le rendement des dotations des entreprises et des individus est identique entre les hommes et les femmes, l'estimation des fonctions de profits selon les quantiles suggère, par exemple en 2005, que les gains masculins sont supérieurs de 26,5 et de 54,5 pour cent, respectivement, aux 50ème 95ème percentiles. D'autre part, les approches de Oaxaca-Blinder - décomposition à la moyenne des variables - et de Machado-Mata - décomposition quantile par quantile -, appréhendant deux sources de gains à différents points de la distribution - rendements et dotations -, suggèrent que l'écart du log des profits entre les hommes et les femmes croît avec le niveau des percentiles. De tels résultats confortent l'opportunité des régressions quantiles en présence d'une forte dispersion de la variable d'intérêt. Troisièmement, l'approche des régressions quantiles met en évidence une forte variation de la contribution des dotations et des rendements selon les percentiles. Par exemple, pour 2005, le différentiel des gains masculins et féminins dû aux rendements est de 3,3 et 66,7 pour cent, respectivement, aux 10ème et 95ème percentiles. Inversement, on constate une forte baisse de la contribution des dotations dans l'explication de l'écart des profits entre les hommes et les femmes : 93,7 et 30,9 pour cent, respectivement, aux 10ème et 95ème percentiles. Dans ce contexte, plusieurs éléments d'analyse permettent d'appréhender le rôle des divers paramètres pris en compte, à la fois en termes de rendements et de caractéristiques.
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Une biblio au format Zotero :
https://drive.google.com/file/d/14n0AZZYIsNZ4y5cGHO-rsA8CF8riAOmB/view?usp=sharing
Theo, Guillem, Amale