Appel à comm// deadline 17 mai// Colloque La « transition écologique » dans les arts et la culture (14-15 nov. 2024)

date : 17.05.2024

6e colloque du RT14 (Sociologie des arts et de la culture) en collaboration avec le
RT38 (Sociologie de l’environnement et des risques)
de l’Association Française de Sociologie

14 et 15 novembre 2024
(région francilienne, lieu à préciser)

DESCRIPTION COURTE DU COLLOQUE

Pour ce sixième colloque inter-RT, le Réseau thématique 14 (Sociologie des arts et de la culture) s’associe au Réseau thématique 38 (Sociologie de l’environnement et des risques) de l’Association française de sociologie (AFS) afin d’interroger les contours et frontières de la transition écologique et sociale dans les mondes de l’art et de la culture. Cet événement interrogera les continuités et transformations des pratiques culturelles et artistiques, amateures et professionnelles, à l’œuvre tant au niveau individuel qu’institutionnel. Le colloque pourra ainsi aborder plusieurs questions : quelles transformations s’observent dans les pratiques culturelles et artistiques quand celles-ci prennent en compte les bouleversements environnementaux et leurs conséquences ? Comment ces transformations modifient-elles les interactions entre artistes, publics et intermédiaires culturels, mais également entre groupes professionnels (créateurs, producteurs, diffuseurs, médiateurs…) ? Comment les politiques de développement durable contribuent-elles à infléchir les logiques de création, de diffusion et de médiation dans le domaine culturel ? Enfin, de quelles façons ces transitions varient-elles selon les secteurs artistiques et les aires géographiques considérés ?
MOTS-CLÉS : Enjeux écologiques, organisation culturelle, production artistique, transition écologique, pratiques culturelles.

MODALITES D’ENVOI DES PROPOSITIONS
Les réponses à l’appel à communications seront à envoyer pour le 17 mai 2024 à l’adresse
rt14.afs@gmail.com
Informations attendues : Noms de(s) autrice(s) et auteur(s), statut, rattachement, adresse électronique, axe(s) envisagé(s), titre de la communication, résumé, mots-clés. Le résumé comportera entre 3000 et 5000 signes (espaces compris), contenant la présentation claire de la question de recherche, de la méthodologie et des données empiriques employées, les principaux résultats ainsi que les principales références bibliographiques mobilisées. Les propositions de doctorant-es et de jeunes chercheur-es sont encouragées et feront l’objet d’une attention particulière. Le comité d’organisation rappelle que tous les moyens de recherches budgétaires sont mis en œuvre pour permettre aux collègues ne bénéficiant pas de soutien financier de se déplacer sans frais (prise en charge par l’organisation des transports, des hôtels et des repas pour les collègues les plus précaires ou les moins bien dotées).
Date limite d’envoi des propositions : 17 mai 2024
Retour aux auteur-es : fin juin 2024
Colloque : 14 et 15 novembre 2024

COMITÉ D’ORGANISATION
Membres du RT14 et RT38 de l’AFS
• Christophe BATICLE, maître de conférences en socio-anthropologie, Aix-Marseille Université, LPED
• Marie-Laure BERNON, docteure en sociologie, Cedete, Université d’Orléans
• Elise CHIÈZE-WATTINNE, docteure en sociologie, ONDA, CERLIS
• Clément COMBES, maître de conférences en sociologie, Université Sorbonne Nouvelle, IRMÉCCEN
• Tristan DOMINGUEZ, docteur en sciences de l’information et de la communication, Université Sorbonne Nouvelle, IRCAV
• Tomas LEGON, post-doctorant, Alliance Sorbonne Université, ITE/GEMASS
• Anna MESCLON, docteure en sociologie, Université de Nantes, CENS
• Muriel MILLE, maîtresse de conférences en sociologie, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, PRINTEMPS
• Sophie NEMOZ, maître de conférences, Université de Bourgogne Franche-Comté, LASA MSHE UBFC
• Myrtille PICAUD, chargée de recherche, CNRS, CRESPPA-CSU
• Florence RUDOLF, professeur des Universités, INSA Strasbourg, AMUP


Le comité scientifique du colloque associera plus largement l’ensemble du comité
d’organisation ainsi que d’autres membres des bureaux du RT14 et du RT38, et quelques
chercheur-es sollicité-es pour leur expertise.


PRÉSENTATION DÉTAILLÉE DU PROJET

Chez les professionnel-es des différents secteurs de la culture et des arts, une réflexion autour des questions environnementales émerge depuis quelques années. Citons en guise d’exemple l’acte 2 du plan de sobriété lancé par le ministère de la Transition énergétique au début de l’année 2023 et portant spécifiquement sur les activités culturelles. Ainsi, des transformations sont annoncées dans les pratiques professionnelles et amateures, et dans les politiques culturelles. Si les questions environnementales font l’objet d’un nombre croissant de manifestations scientifiques en France, le croisement entre sociologie de l’environnement et sociologie des arts et de la culture reste relativement rare. Les mondes des arts et de la culture constituent pourtant un univers de pratiques institutionnelles, professionnelles et individuelles qui engagent la question environnementale à double titre. D’une part, par leurs modes de fonctionnement actuels, ces mondes professionnels contribuent en partie aux dégradations environnementales. D’autre part, par leurs productions et par leur contribution à la fabrication des représentations et des imaginaires, ils ont un rôle dans la prise de conscience des enjeux environnementaux contemporains. Loin de n’être qu’une affaire de technique, la prise en compte de l’écologie dans les arts et la culture passe par des modifications dans les rapports de force entre groupes professionnels. Ainsi proposons-nous les questions suivantes : comment les problématiques liées à l’écologie et aux dégâts environnementaux se manifestent-elles dans ces univers ? En retour, comment les mondes des arts et de la culture nourrissent-ils les débats environnementaux dans la sphère publique ? Ces questions pourront- être abordées en intégrant les enjeux écologiques à partir de quatre dimensions.

Axe 1 : Les enjeux écologiques à l’échelle des pratiques culturelles individuelles

Les intervenant-es sont invité-es à questionner les profils sociaux des individus investis dans les activités qui engagent d’une façon ou d’une autre un rapport à l’environnement. L’attention peut se porter sur les modalités de l’investissement des individus dans ces pratiques, la manière dont ils et elles les envisagent, et finalement sur les usages sociaux qui en sont faits (Mauger & Poliak, 1998). La sensibilité environnementale et les pratiques « éco-responsables » sont en effet à la fois largement diffusées dans la population mais aussi inégalement distribuées selon le genre, l’âge, la classe sociale ou le territoire (Grisoni & Némoz, 2017; Coulangeon et al., 2023). De nombreux travaux récents, comme ceux portant sur l’exode urbain post-Covid des membres de la bourgeoisie culturelle parisienne (Collet, Delage, Rousseau, 2023), mettent en lumière les nouvelles formes de distinction qui apparaissent à travers la prise en compte des enjeux écologiques. À cet égard, et de manière transversale, les interventions pourront se pencher sur la reconfiguration des rapports sociaux (de génération, classe, de genre, de race, d’espace) qu’entraîne (ou non) l’attention portée à l’environnement dans les activités culturelles. Qui sont les individus qui prennent en compte le lien entre leurs pratiques culturelles et les dégradations environnementales ? Le premier axe vise en outre à étudier la manière dont les individus intègrent les préoccupations environnementales à leurs pratiques artistiques et culturelles. Il pourra s’agir d’étudier la transformation « éco-responsable » des pratiques culturelles en général. Celles-ci engendrent en effet des dégradations environnementales variables (via la consommation de ressources et d’espaces, l’émission de gaz à effet de serre, la production de déchets…). Comme pour d’autres pratiques (alimentation, mobilité, habitat…), certains individus peuvent vouloir réduire leur responsabilité dans les dégradations environnementales et donc adopter volontairement des pratiques culturelles plus « éco-citoyennes » (Ginsburger, 2020). Comment le déploiement des « éco-gestes » intervient-il dans les pratiques culturelles, en amenant par exemple les individus à renoncer à certaines d’entre elles, ou à en modifier les modalités pour conserver les expériences auxquelles ils sont attachés (Monnin, 2023) ? Dans quelle mesure, et comment, des pratiques qui apparaissent marquées du sceau de l’écologie du fait de leur caractère artisanal – fabrication « maison » de produits cosmétiques et ménagers, loisirs créatifs et pratiques dites « Do it yourself » – ou naturalistes – observation et recension de la faune et de la flore, participation à des programmes de sciences citoyennes (Charvolin, 2007) – s’inscrivent-elles dans cette démarche ? Les communications de cet axe pourront également adopter une perspective socio-historique, par exemple en revenant sur des pratiques culturelles liées au souci de la nature et antérieures à l’avènement sur la scène médiatique et politique des questions écologiques (Blandin, 2009).

Axe 2 : Les enjeux écologiques à l’échelle des réceptions des biens culturels et artistiques

Le deuxième axe invite à interroger les réceptions « écologiques » de certaines œuvres, en s’attachant à analyser les appropriations de ces dernières par les publics. Récemment, le film Avatar de James Cameron (2009) a par exemple pu être interprété comme une fable écologique. Don’t look up (Adam McKay, 2021) a lui aussi été reçu, y compris par des scientifiques, comme une œuvre qui, bien que jugée caricaturale dans la façon d’amener le problème, contribue à alerter sur la catastrophe environnementale en cours. D’autres œuvres, au contraire, prennent leurs distances ou se jouent de messages écologiques. Quelles réceptions ces œuvres rencontrent-elles et comment les messages (contre)écologistes prennent-ils sens dans ces réceptions, par rapport à d’autres appropriations possibles ? En reprenant la théorie du codage / décodage développée par Stuart Hall (Hall, 1994), les réceptions de ces œuvres répondent à des contextes sociaux spécifiques. L’intégration de la question écologique peut également être pensée à travers la passation de pactes de réception artistique (Passeron, 2019) : permet-elle de susciter un accueil favorable à l’œuvre et dépend-elle d’un niveau de connaissances des enjeux écologiques ? Il est donc nécessaire de retracer les conditions d’une réception (contre)écologique des œuvres : comment une interprétation (contre)écologique des propositions artistiques peut-elle naître ? Quelles sont les références écologiques, centrales ou plus marginales, mobilisées par les publics ? Ces réceptions n’impliquent pas forcément des changements dans les pratiques quotidiennes des individus. Les messages médiatiques et artistiques ont au contraire besoin d’être diffusés et discutés au sein du réseau social et des groupes d’appartenance des individus pour conduire à des modifications d’opinions et de pratiques. Sous quelles conditions les modes de vie sont-ils transformés par des œuvres culturelles portant des messages écologiques ? Ces réceptions gagneront à être mises en lien avec un univers de pratiques culturelles pour les inscrire dans des styles de vie plus larges, et en les pensant dans leur articulation avec les la dotation en capital économique, social et culturel des individus. Comment les questions environnementales s’inscrivent-elles dans la définition de styles de vie ? Des travaux pointent la transformation des styles de vie liée au retour à une économie de subsistance, en soulignant les enjeux genrés et féministes de cette transformation des pratiques (Pruvost, 2021). Cette différenciation des pratiques écologiques entre les classes sociales peut être interrogée en termes d’appropriation des discours écologiques selon les modes de vie (Comby & Malier, 2021; Ginsburger 2020). Les réceptions des messages écologiques et les pratiques culturelles peuvent par exemple s’articuler en styles de vie militants : dans quelle mesure les individus politisent-ils (Lagroye, 2003) la dimension (contre)écologique de leurs pratiques culturelles ? Quelles conceptions de l’écologie, de la nature et du rapport entre les humains, les non-humains et leur environnement sont mobilisées ? Aussi, doit-on parler d’adaptation, d’évolution, de transition ou encore de mutation des pratiques et représentations des arts et de la culture ?

Axe 3 : Les enjeux écologiques à l’échelle des œuvres et contenus culturels mis en circulation par les professionnel-les des arts et de la culture

L’axe trois s’intéresse aux circulations des contenus culturels entre les champs artistiques et d’autres espaces sociaux. Tout comme les individus dans leurs pratiques culturelles, les professionnel-les des univers artistiques et culturels, ainsi que leurs institutions, s’emparent des enjeux écologiques à travers les contenus qu’ils et elles mettent en circulation. Cet axe interroge donc la fabrique d’une offre culturelle en lien avec l’environnement, la nature ou les enjeux écologiques. De quelle façon les biens symboliques et leur production sont-ils saisis et viennent-ils nourrir les luttes concernant la prise en compte politique des enjeux écologiques ? Qui participe à ces circulations ? Quels sont leurs effets ? Qu’est-ce qui contribue à leur dynamisme ou au contraire à leur inertie ? Cet axe soulève en outre la question du décalage ou de dissonances entre le message affiché dans les œuvres et leurs modes de production. En effet, la production de ces biens culturels s’emparant des enjeux écologiques repose en partie sur un paradoxe : elle engage des acteurs et actrices intégré-es dans un système économique et socio-technique, contribuant fortement aux dégradations environnementales (Shift Project 2021) tout en esthétisant dans le même temps des enjeux liés à l’écologie. La polyphonie des discours mettant en exergue la cause climatique entraîne par ailleurs un retardement de l’action climatique (Lamb et al., 2020 ). Il s’agira d’être attentif-ves à ces décalages et aux définitions et aux usages sociaux du registre du « message écologique » ou de « l’œuvre engagée » par les professionnel-les des arts et de la culture, en examinant par exemple les formes prises par le « verdissement », ou le « greenwashing », dans la fabrique de ces biens symboliques. Pourront aussi être étudiées les tentatives affichées de mise en concordance des pratiques organisationnelles avec les thématiques abordées dans les contenus diffusés, comme celles de la plateforme ImagoTV, qui propose des vidéos dédiées à l’écologie et tente, dans son organisation, de réduire son impact environnemental. On pourra à ce titre s’intéresser aux profils des différent-es professionnel-les (artistes, intermédiaires culturels) impliqué-es dans la fabrication de ces contenus, en s’attachant à relever leurs points d’entente et leurs désaccords, ainsi que les conditions sociales, mais aussi spatiales et matérielles, dans lesquelles ils et elles fabriquent ces biens. Les communications pourront porter sur les messages véhiculés dans les contenus mis en circulation en interrogeant en particulier leurs modalités de fabrication et de diffusion. Des propositions artistiques récentes, notamment d’art contemporain (« art écologique »), illustrent en effet l’intense investissement artistique des questions écologiques : Pollution Pods (Michael Pinsky, 2018, Londres) expose la pollution atmosphérique de cinq capitales, Nymphéas Post Déluge II (Noël Dolla, 2019, Paris) réinterprète les œuvres de Claude Monet. Ainsi, comment les enjeux environnementaux sont-ils donnés à voir dans les productions des industries et institutions culturelles (spectacles, films, peintures, expositions, musiques…) ? Quelles intentions, quels messages, quelles finalités culturelles (Passeron, 1991) président à la fabrication de ces contenus et à leur mise en circulation ? Quelles représentations de l’environnement, de l’écologie, de la nature et de la place des êtres vivants proposent-ils ? L’historicisation de ces interrogations sera également bienvenue : cette préoccupation écologique dans l’offre artistique et culturelle contemporaine est-elle si nouvelle ? Comment la manière d’investir et de représenter ces enjeux par les acteurs et actrices des secteurs artistiques et culturels s’est-elle transformée dans le temps ? Comment réinscrire des œuvres ou biens culturels proposant un message sur la nature dans leurs conditions historiques de production, dans leurs significations d’alors et dans leurs (ré)appropriations d’aujourd’hui ?

Axe 4 : Les enjeux écologiques dans les coulisses du travail, des politiques et des infrastructures liées aux arts et à la culture

Un dernier axe se penche sur les modes de production des biens culturels et sur la manière dont les enjeux environnementaux se manifestent, en coulisses, dans le travail des professionnel-les des arts et de la culture et dans les infrastructures (notamment numériques) qu’ils et elles mobilisent. Avec l’accord de Paris (2015) et plus récemment la Loi européenne sur le climat (2021), la transition écologique se structure. De nombreuses institutions culturelles développent des plans pour accompagner ces avancées vers la durabilité. Ces plans relèvent à la fois de politiques transversales (Agenda 21 for culture ; Décarbonons la Culture) et de politiques sectorielles (Plan Action ! par le Centre National du Cinéma et de l’image animée ; Charte des valeurs par le Centre National du Livre). On voit également apparaître à destination des acteurs et actrices culturel-les un marché de la certification et de la labellisation environnementales, ainsi que des formations d’« accompagnement à la transition », avec des formes de gouvernement des conduites (Dubuisson-Quellier, 2016). Les propositions peuvent prendre pour objet ces dispositifs et la manière dont les acteurs et actrices culturel-les s’emparent de ces enjeux. Quels sont les leviers administratifs, marchands, budgétaires ou encore politiques, mobilisés pour répondre aux injonctions écologiques ? Quelles questions ont privilégiées ou masquées par les cadrages publics proposés ? Qui sont les acteurs et actrices qui prennent part à ces politiques? Il pourra aussi s’agir d’étudier la manière dont les incitations à la durabilité modifient les pratiques professionnelles. Citons par exemple CooProg de l’ONDA, une plateforme européenne à destination des programmateurs et programmatrices de spectacle vivant visant à réduire l’empreinte carbone dans ce secteur. Les plateformes numériques sont ainsi présentées comme des solutions potentielles pour limiter les effets des industries culturelles sur le dérèglement climatique, par exemple en limitant les déplacements – et ce particulièrement après la crise du Covid – ou en « dématérialisant» les contenus. Néanmoins, l’impact écologique du numérique est documenté. Par exemple, le stockage des données dans les data centers et l’extraction des matières premières nécessaires à la production d’outils numériques impliquent un effet désastreux sur les écosystèmes locaux. Comment les infrastructures numériques sont-elles pensées par les acteurs et actrices culturel-les et artistiques pour limiter leur impact écologique ? Ces initiatives associées à des questions environnementales produisent des effets sur les rapports de force et les pratiques professionnelles au sein des champs artistique et culturel. Ce dernier axe entend aussi étudier les inégalités qui en découlent entre les artistes et intermédiaires pouvant intégrer les contraintes de la « sobriété » et celles et ceux que cela pénalise. Les artistes et les genres musicaux peuvent être catégorisés selon leurs consommations énergétiques, pointant des potentielles formes de distinction, inégalités et hiérarchisation entre esthétiques, qui s’agrègent à celles déjà existantes. Par ailleurs, pour certains genres très mondialisés, les réflexions sur la réduction des tournées musicales posent la question de la production de nouvelles formes d’inégalités : ces nouvelles injonctions se font-elles au détriment d’artistes déjà structurellement défavorisé-es, notamment du Sud global, par les rapports de force propres aux industries culturelles ?


Bibliographie indicative
Beuscart Jean-Samuel, Coavoux Samuel & Garrocq Jean-Baptiste, « Listening to music videos on YouTube. Digital consumption practices and the environmental impact of streaming », Journal of Consumer Culture, 23(3), 2023, pp. 654-671
Blandin Patrick, De la protection de la nature au pilotage de la biodiversité, Quae, 2009
Charvolin Florian, Micoud André, Nyhart Lynn. (Eds), Des sciences citoyennes ? La question de l’amateur dans les sciences naturalistes, La Tour d’Aigues, L’Aube, 2007
Collet Anaïs, Delage Aurélie, Rousseau Max, Mobilités résidentielles post-Covid. Dynamiques sociales et enjeux locaux dans cinq territoires ruraux, Rapport pour le PUCA et le Réseau Rural Français, PUCA, 2023
Comby Jean-Baptiste, La question climatique. Genèse et dépolitisation d’un problème public, Paris, Raisons d’Agir, 2015
Comby Jean-Baptiste, Malier Hadrien, Les classes populaires et l’enjeu écologique. Un rapport réaliste travaillé par des dynamiques statutaires diverses, Sociétés contemporaines, vol. 124, no. 4, 2021, pp. 37-66
Coulangeon Philippe, Demoli Yoann, Maël Ginsburger, Petev Ivaylo, La conversion écologique des Français. Contradictions et clivages, Paris, PUF, 2023
Devine Kyle, Decomposed. The Political Ecology of Music, Cambridge, MA, MIT Press, 2019
Dubuisson-Quellier Sophie, La consommation engagée, Paris, Presses de Sciences Po, 2009
Dubuisson-Quellier Sophie (dir.), Gouverner les conduites, Paris, Presses de Sciences Po, 2016.
Ginsburger Maël, « De la norme à la pratique écocitoyenne. Position sociale, contraintes matérielles et diversité des rapports à l’écocitoyenneté », Revue française de sociologie, 2020/1 (Vol. 61), pp. 43-78
Grisoni Anahita & Némoz Sophie, « Les mouvements sociaux-écologistes: entre réforme de soi et rapports de classe, entre histoires nationales et perspectives européennes », Socio-logos, 2017/12
Hall Stuart, « Codage/décodage », Réseaux, 1994/6 (n° 68), pp. 27-39
Katz Elihu & Lazarsfeld Paul, Influence personnelle. Ce que les gens font des médias. Armand Colin / INA, 1955/2008
Lamb William F. et al., « Discourses of climate delay ». Global Sustainability 3, e17, 2020, pp. 1-5
Lagroye Jacques (dir.), La politisation, Paris, Belin, 2003
Mauger Gérard, Poliak Claude, « Les usages sociaux de la lecture », Actes de la recherche en sciences sociales, Vol. 123, 1998, pp. 3-24
Monnin Alexandre, Politiser le renoncement, Divergences, 2023
Passeron Jean-Claude, Le raisonnement sociologique. L’espace non-poppérien du raisonnement naturel, Paris, Nathan, 1991
Passeron Jean-Claude, « Les pactes de réception artistique : comment enquêter sur la peinture? », Le temps donné aux tableaux : une enquête au musée Granet, augmentée d’études sur la réception de la peinture et de la musique, Lyon, ENS Editions, 2019
Pruvost Geneviève, Quotidien politique. Féminisme, écologie, subsistance, Paris, La Découverte, 2021
Le Saulnier Guillaume, « Ce que la fiction fait aux policiers. Réception des médias et identités professionnelles », Travailler, 2012, pp. 17-36

Contact : rt14.afs@gmail.com

Appel à comm// deadline 17 mai// Colloque La « transition écologique » dans les arts et la culture (14-15 nov. 2024)